Auteur : Frédéric
Beigbeder
Titre VO : L’amour
dure trois ans
Editions : Grasset
(Le Livre de Poche)
Genre : Contemporain
Pagination : 346
pages
Prix : 17€
Synopsis :
"La
troisième année, il y a une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle :
dégoûtée, votre femme vous quitte. La mauvaise nouvelle : vous commencez un
nouveau livre. "
Ressenti :
Sur
le conseil d’une amie (et aussi parce qu’elle me l’a généreusement prêté), je
me suis plongé dans ce roman délicieux de sarcasme. Beigbeder, c’est avant tout
un style. Ce roman n’y fait pas exception.
C’est
l’histoire de Marc Marronnier, chroniqueur mondain, Roi de la Nuit, adoré par
tout le monde et tout fraîchement … divorcé. Ce n’est pas lui, c’est elle. Bon
d’accord, il a merdé. Mais lui, il était prêt à recoller les morceaux. Elle n’a
rien voulu savoir. Elle le quitte, après trois ans de mariage. Il fête son
divorce, mais le cœur n’y est pas. La faute à cette fille, l’autre fille. Oui
parce que si l’amour dure trois ans, lorsqu’on finit une histoire, on
s’empresse d’en commencer une autre. Et parfois, le timing est un peu juste et
les histoires se chevauchent. Sauf que cette fois, l’autre fille refuse
d’ouvrir le nouveau livre et le laisse seul avec son divorce et son cœur en
miette.
C’est
l’histoire d’un mec qui essaie de comprendre l’amour. Blasé par ses récentes
expériences, il jette un regard critique, sarcastique mais plein de lucidité
finalement, sur l’amour et les relations de couple. Le ton est léger, mais la
plupart des remarques sont impressionnantes de justesse. Parce que l’amour,
avec ou sans majuscule, c’est avant tout un vaste foutoir où chacun essaie de
trouver son compte, et où la plupart se noie en essayant de sortir la tête de l’eau.
L’amour c’est une quête éternelle, une histoire qui se renouvelle sans cesse,
où les rebondissements s’enchaînent parfois plus vite que les stroboscopes d’une
boîte de nuit.
Mais
avant tout, l’amour est universel. N’est pas humain celui qui n’a jamais aimé.
C’est pour cela que ce livre touche. En mettant à nu une histoire singulière,
le narrateur parle à chacun de nous. Il nous renvoie vers nos propres
expériences de l’amour et nous emporte inévitablement.
Je
termine cette chronique coup de cœur par une citation. Dans l’adaptation
cinématographique du livre, la première scène est une interview de Charles
Bukowski. Quand on lui demande la définition de l’amour, voici ce qu’il répond :
« Love ? (Il tire sur sa cigarette et recrache la
fumée.) It’s kind of…,
like, you know, you see a fog in the morning, when you wake up, before the sun
comes out… ? It’s just there for a little while and then it burns away… »
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