mercredi 8 septembre 2010

Nous, les dieux (le cycle des dieux t.1), Bernard Werber

 
Quatrième de couverture :
 
                Quelque part, loin, très loin, se trouve une île que ses habitants appellent Aeden. Là, perchée sur un haut plateau, une ville : Olympie. Dans son cœur, une étrange institution, l'Ecole des Dieux, et ses professeurs : les douze dieux de la mythologie grecque, chargés d'enseigner l'art de gérer les foules d'humains pour leur donner l'envie de survivre, de bâtir des cités, de faire la guerre, d'inventer des religions ou d'élever le niveau de leur conscience. 

La nouvelle promotion ? Cent quarante-quatre élèves dieux qui vont devoir s'affronter à travers leurs peuples, leurs prophètes, chacun avec son style de divinité. Mais la vie sur Aeden n'est pas le paradis. Un élève essaie de tuer ses congénères, un autre est tombé fou amoureux du plus séduisant des professeurs, Aphrodite, déesse de l'amour, et tous se demandent quelle est cette lumière là-haut sur la montagne qui semble les surveiller... 

Ressenti :
 
                Me voilà à nouveau plongé dans un livre de Bernard Werber. Après avoir lu Le Papillon des étoiles et Le livre du voyage, je m’attaque au cycle des dieux, considéré comme l’un des meilleurs tryptique de l’auteur des Fourmis

                C’est donc l’histoire de Michael Pinson et de ses cent quarante trois camarades de la 18ème promotion d’élèves dieux. Ils vont, sous la tutelle des dieux de l’Olympe, s’essayer au complexe métier de dieu. A cette fin, ils sont chargés de créer la vie, de faire évoluer les espèces d’un monde existant quelque part dans l’univers et dont ils ont une reproduction à l’échelle réduite pour travailler. 

                Nous suivons Michael, héros d’autres livres de Werber : Les Thanatonautes, L’Empire des Anges. Je m’aperçois rapidement que ce roman est la suite logique des deux œuvres citées précédemment. Il n’apparait pas essentiel d’avoir lu les romans précédents, mais il est souvent fait allusion à certains événements de ces livres, donc à choisir, peut-être vaut-il mieux commencer par ceux-là. 

                En attendant, notre élève dieu va découvrir un métier plus compliqué qu’il ne semble. Gérer un monde est tout sauf simple et il lui faut tenir compte de nombreux éléments qui ne dépendent pas forcément de son bon vouloir. En plus, ses camarades et lui sont tous en concurrence dans ce « jeu ». A la fin de chaque cours, les moins bons sont éliminés. 

                Michael Pinson est un gentil. Dans la gestion de son humanité, il représente la force A, force d’association, d’amour. Il est à l’opposé de la force D, de destruction, de division. On découvre donc à travers chaque peuplade la nature profonde du « dieu » qui les prend en charge. Celui-là préférera s’enterrer comme les fourmis, alors que celle-ci tentera de reproduire une société comme celle des guêpes… Chaque dieu a sa manière de jouer et chacune a ses forces et ses faiblesses. 

                A travers ce premier volume, nous découvrons le personnage de Michael, un non-violent épris d’Aphrodite, la déesse de l’Amour, et utopiste à souhait. Parfois agaçant de candeur, ce héros se révèle attachant et j’ai suivi avec plaisir les aventures de son peuple d’hommes-dauphins. 

                Comme pour tous les romans qu’il écrit, Bernard Werber, entre les lignes, nous fait entrevoir des réponses à de nombreuses questions que se posent les hommes. Il nous fait réfléchir encore et toujours à la condition humaine, ses travers, ses qualités… Il nous livre une analyse de notre monde qu’on pourrait qualifier de pessimiste à première vue. En effet, l’être humain semble condamné à la guerre, aux discordes, pour pouvoir évoluer, progresser. Mais en cherchant un peu, en l’occurrence ici en continuant la lecture, on se rend compte qu’il y a de bonnes raisons de croire en l’humanité, qu’elle a des aspects, des qualités qui méritent d’être sauvées. 

En parallèle, l’auteur nous livre quelques éléments de mythologie extraits de notre monde réel et répertoriés dans L’Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu. Ainsi, non content de les inciter à réfléchir, Bernard Werber enrichit la culture de ses lecteurs. Seulement, vers la fin, j’ai tout de même ressenti une certaine lassitude à lire ces bouts de culture qui venaient couper l’action quand celle-ci s’accélérait. 

                Ce premier roman s’achève tellement brutalement que je n’ai pu m’empêcher de me jeter sur le second tome dans la minute où j’ai fini le premier. Un bon moment passé avec ce livre que j’ai dévoré…

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