Auteur : William Gibson
Titre VO : Neuromancer
Editions : ACE
Genre : Science-fiction
Pagination : 352
Prix : 11,88€
(format papier, disponible également en version numérique)
Synopsis :
Case est un
pirate de génie dont le cerveau est directement relié à un monde de données et
de programmes où il évolue comme dans le réel. Un faux-pas ? Son employeur lui
endommage le système nerveux et le prive de travail. Retour en grâce avec un
nouveau commanditaire. Mais à qui a-t-il réellement affaire ? Ou à quoi ?
Ressenti :
Encore
un livre lu dans le cadre de mon cours de science-fiction. Ici, je me suis
lancé un vrai défi en le lisant en V.O. Je ne connaissais pas l’histoire ni le
style de l’auteur. Ajoutons à cela la difficulté que peuvent présenter les
livres de science-fiction avec le vocabulaire très spécifique de ceux-ci. Le
challenge était ardu, mais je l’ai relevé. Et je ne suis pas déçu.
Case
est un pirate informatique, un hacker de génie qu’on découvre alors qu’il s’est
fait « griller » le cerveau par son dernier employeur, pour avoir
fait un faux pas. Paumé, drogué, il ne semble pas avoir beaucoup d’avenir. Mais
c’est sans compter l’apparition d’un nouvel employeur aux ressources illimitées
qui le veut lui. Case intègre une équipe de choc pour une mission dont il ne découvre
les objectifs qu’au compte-goutte. Son employeur est une énigme qu’il aura à cœur
de résoudre pour comprendre son véritable rôle. Les surprises ne vont pas
manquer dans cette quête de la vérité.
Notre
héros est donc un génie déchu qui se voit offrir une très généreuse seconde
chance qu’il saisit au vol. La matrice, il sait ce que c’est. On le sent
naviguer avec aisance dans un monde relativement difficile à visualiser par
ailleurs. Il connaît les combines, il connaît également les dangers. C’est un
champion en puissance. Adepte de l’information – souvent la raison pour
laquelle il est embauché – il va chercher à comprendre l’ensemble de la mission
pour laquelle il est embauché, cotoyant intelligences artificielles et
programmes virus, sans oublier les « construct»
(ici j’emploi le mot utilisé dans le roman en VO faute d’une traduction
satisfaisante), programmes recréant la personnalité d’un défunt à travers ses
souvenirs.
Case
travaille en coopération avec Molly, une femme aux yeux cachés derrière des
implants optiques ultra-perfectionnés. C’est une guerrière. Elle dissimule des
implants tranchants sous chacun des ongles de ses mains. Son corps est sculpté finement, tout en souplesse
et en puissance. Le personnage est très déterminé et n’abandonne jamais une mission
pour si peu qu’une jambe cassée. Elle sera un élément déterminant dans la
coopération de Case.
Le
monde décrit par Gibson est noir. C’est un monde comme le nôtre, mais tout y semble
exacerbé. Les drogues, les trafics sont monnaie courante dans les milieux côtoyés
par Case. La matrice et les implants cybernétiques sont des ajouts tout à fait
crédibles et visionnaires. A l’époque de la parution du roman(en 1984), les smartphones n’existaient pas, l’internet
n’en était qu’à ses balbutiements, et les prothèses cybernétiques extrêmement
rares et uniquement à visée curative.
Le
style d’écriture a été beaucoup décrié, paraît-il. Comme je l’ai lu en anglais,
je n’ai pas forcément pu le mesurer parce que j’attribuais mes difficultés de
lecture à ma maîtrise de l’anglais et à la spécificité des technologies
apportées. Il me semble, malgré tout, qu’un lecteur ayant de bonnes bases sur
ces mondes virtuels et des notions en informatique ne devrait pas être
irrémédiablement perdu.
J’ai
passé un agréable moment avec la lecture de ce roman. Si les débuts ont été
difficiles, notamment pour l’adaptation au style de l’auteur, l’histoire m’a
captivé et tenu en haleine jusqu’à la fin. C’est un roman pour les mordus de
science-fiction, les adeptes du virtuel et les fans de Matrix.
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