Auteur : Bernhard
Schlink
Titre VO : Der
vorleser
Editions : Gallimard
Genre : Contemporain,
Drame
Pagination : 243
pages
Prix : 7,40€
ISBN : 9782070404582
Synopsis :
A quinze ans,
Michaël fait par hasard la connaissance, en rentrant du lycée, d'une femme de
trente-cinq ans dont il devient l'amant. Pendant six mois, il la rejoint chez
elle tous les jours, et l'un de leurs rites consiste à ce qu'il lui fasse la
lecture à haute voix. Cette Hanna reste mystérieuse et imprévisible, elle
disparaît du jour au lendemain. Sept ans plus tard, Michaël assiste, dans le
cadre de des études de droit, au procès de cinq criminelles et reconnaît Hanna
parmi elles. Accablée par ses coaccusées, elle se défend mal et est condamnée à
la détention à perpétuité. Mais, sans lui parler, Michaël comprend soudain
l'insoupçonnable secret qui, sans innocenter cette femme, éclaire sa destinée,
et aussi cet étrange premier amour dont il ne se remettra jamais. Il la revoit
une fois, bien des années plus tard. Il se met alors, pour comprendre, à écrire
leur histoire, et son histoire à lui, dont il dit : "Comment pourrait-ce
être un réconfort, que mon amour pour Hanna soit en quelque sorte le destin de
ma génération que j'aurais moins bien su camoufler que les autres ?
Ressenti :
J’ai découvert
ce livre dans le cadre de mon cours « Littérature et psychanalyse ».
Évidemment, l’étude qu’on en a faite découle directement de cette approche
particulière de la littérature. Néanmoins, je ne m’étendrai pas dessus dans cette
chronique puisque j’ai toujours voulu que ce blog soit une incitation à la
lecture « innocente ». Et ce livre propose une histoire tout à fait
intéressante de ce point de vue.
Nous
suivons donc l’histoire de Michaël, jeune homme de quinze ans dans l’Allemagne
d’après-guerre. Sa rencontre avec Hanna bouleverse sa vie, bien au-delà de son
apprentissage de la sexualité avec elle. Leur relation, avec ses tensions et
ses allégresses, le conduira à s’interroger sur l’héritage de la guerre et sur
la responsabilité des allemands vis-à-vis des camps. En rupture avec ses
contemporains, Michaël refuse de placer tous les acteurs du génocide et des
horreurs dans le même panier. L’énigmatique Hanna y joue un rôle capital. En
voulant démêler sa relation avec elle, en voulant raconter leur histoire, il
découvre qu’il parle d’un malaise bien plus vaste que sa propre conscience.
Avec
une Hanna autoritaire et charismatique qui donne la réplique à un Michaël
parfois un peu trop mou, l’auteur nous offre deux personnages à l’histoire
complexe mais touchante, qui n’est finalement qu’un prétexte pour éclairer le
problématique héritage allemand.
Une
lecture touchante et plutôt fluide. Comme je l’ai dit plus haut, je n’ai pas
souhaité m’étendre sur l’approche psychanalytique de l’œuvre, qui concernait
notamment le « sujet écrivain » pour que ma chronique reste
« innocente ». Mais je suis évidemment ouvert à toute discussion si
on m’en fait la demande.
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