La Communauté de l’Anneau (Le Seigneur des Anneaux t.1), J.R.R. Tolkien

Description :

                Dans les vertes prairies de la Comté, les Hobbits, ou Semi-hommes, vivaient en paix...
jusqu'au jour fatal où l'un d'entre eux, au cours de ses voyages, entra en possession de l'Anneau Unique aux immenses pouvoirs. Pour le reconquérir, Sauron, le seigneur ténébreux, va déchaîner toutes les forces du Mal... Frodon, le Porteur de l'Anneau, Gandalf, le magicien, et leurs intrépides compagnons réussiront-ils à écarter la menace qui pèse sur la Terre du Milieu?          

Ressenti :

                Il y avait un moment que je voulais relire ce grand classique de la Fantasy. Le baby-challenge Fantasy de Livraddict a achevé de me convaincre. J’ai donc ouvert mon intégral du Seigneur des Anneaux et retrouvé la Terre du Milieu.

                Il s’agit donc de Frodon Sacquet, un Hobbit attiré par l’aventure comme son oncle Bilbon, qui se voit confier, par la force des choses, une mission extrêmement périlleuse. Il doit traverser la Terre du Milieu pour détruire l’Anneau Unique, réceptacle du pouvoir de Sauron le maléfique. Il sera entouré de huit compagnons, représentants de chacun des peuples libres, qui formeront avec lui la Communauté de l’Anneau.

                Je ne sais pas vraiment par où commencer ma « critique ». Le Seigneur des Anneaux est assurément un chef-d’œuvre et il est difficile d’en résumer le ressenti de lecture. Je commencerai par en dire tout le bien que je pense, avant d’évoquer quelques points négatifs tout de même. 

                Il est important d’abord de replacer l’œuvre de Tolkien dans le désert qui précédait sa parution dans le genre Fantasy. L’histoire de la Terre du Milieu est une véritable bouffée d’air dans un genre qui cherchait alors un chef de file charismatique qui puisse faire connaître la Fantasy. C’est chose faite avec Le Seigneur des Anneaux et les œuvres qui s’y rapportent. 

                L’écriture de Tolkien est de l’art à l’état pur. Il manie les mots à la manière d’un poète et on est véritablement transporté dans le monde qu’il a créé. Ce qui m’amène à louer aussi le travail titanesque qu’il a accompli en créant de toutes pièces l’univers du Seigneur des Anneaux. Pas seulement un monde photographié au moment de l’histoire, mais bien un univers entier avec l’histoire de sa création, les différents âges qui précédèrent celui de Frodon, Aragorn et leurs amis, les langues de chaque peuple, leur écriture… Avec ce souci du détail, Tolkien a créé un univers qui se tient à lui tout seul et où il n’est pas difficile d’imaginer nos personnages, par ailleurs très travaillés, y vivre. 

                Maintenant, je dois avouer que le même souci du détail peut devenir pesant. C’est le cas dans la première moitié de ce livre. En effet, l’auteur nous donne des descriptions à la pelle, insérant pour chacune des éléments d’histoire. Si certains détails sont intéressants, d’autres en revanche alourdissent le texte et n’apportent rien d’utile au scénario. J’en ai subi les conséquences pendant un long moment, redoutant presque mes rendez-vous avec ce livre. Puis le rythme s’accélère un peu et lorsque l’action commence réellement, les descriptions sont moins nombreuses et la lecture plus fluide. 

                Un autre point, pas forcément négatif mais qui m’a un peu gêné à la longue, concerne la façon de parler des personnages. Ils s’expriment tous dans un langage très soutenu. Charmant au début, puisque ça participe à la beauté de l’œuvre en général, ç’en devient agaçant par la suite. On se demanderait presque si nos héros avec leur langue si habile ont l’étoffe pour les aventures qui les attendent.

                Le bilan de ce premier tome est tout de même positif. Si le plaisir ressenti était moins fort qu’à la première lecture, j’ai quand même passé un bon moment avec Gandalf et consorts. Je sais aussi que le premier épisode met en place l’intrigue, et pour cela, est assez lourd à digérer. Les deux tomes suivants sont moins longs et seront plus faciles à lire. Mon conseil pour cette lecture a surtout trait à la réputation de l’œuvre. Je pense qu’il faut l’essayer, simplement parce que c’est une référence du genre et un style d’écriture très particulier.