lundi 28 mars 2011

La Ligne Verte, Stephen King




Description :

                Paul Edgecombe, ancien gardien-chef d’un pénitencier dans les années 1930, entreprend d’écrire ses mémoires. Il revient sur l’affaire John Caffey – ce grand Noir au regard absent, condamné à mort pour le viol et le meurtre de deux fillettes – qui défraya la chronique en 1932.

                La Ligne Verte décrit un univers étouffant et brutal, où la défiance est la règle. Personne ne sort indemne de ce bâtiment coupé du monde, où cohabitent une étrange souris apprivoisée par un Cajun pyromane, le sadique Percy Wetmore, et Caffey, prisonnier sans problème. Assez rapidement convaincu de l’innocence de cet homme doté de pouvoirs surnaturels, Paul fera tout pour le sauver de la chaise électrique.
                                   
                       
Ressenti :

                Parce que j’avais vu et adoré le film, parce que ce roman était décrit comme un ovni dans l’œuvre de Stephen King, parce qu’il est au programme du Baby-challenge Fantasy auquel je participe. Voici les raisons qui m’ont poussé à ouvrir La Ligne Verte. Je ne regrette aucunement ce choix et je vais vous expliquer pourquoi.

                La Ligne Verte, c’est le récit que fait Paul Edgecombe, ancien gardien de prison au bloc E, lieu de résidence de Miss Cent Mille Volt, la chaise électrique. Il raconte ce qui s’est passé à l’automne 1932, lors du passage de l’étrange John Caffey dans le couloir de la mort. 

                On y retrouve donc Paul, gardien-chef du bloc E, un homme compatissant et soucieux de faciliter la fin de la vie de ses « pensionnaires ».  On retrouve aussi Brutus « Brutal Howell, Harry Terwilliger et Dean Stanton, amis et collègues de Paul au bloc. Tous des salariés modèles au grand cœur. On rencontre aussi Percy Wetmore, arriviste et pistonné, insupportable, prétentieux et mauvais. Et puis il y a les prisonniers. Edouard Delacroix, le Cajun terrorisé à l’idée de mourir, qui se lie d’amitié avec Mister Jingles la souris. William Wharton, prisonnier imprévisible, grossier et effrayant. Enfin il y a John Caffey, une montagne de muscle ambulante au regard triste, perdu, simple d’esprit, mais à la bonté infinie.

                En regardant le paragraphe que j’ai fait sur les personnages, je trouve facilement le point fort de l’écriture de Stephen King, du moins en ce qui concerne ce roman. Il réussit de manière admirable à rendre ses personnages vivants, attachants. Le point de vue à la première personne n’y est sans doute pas étranger. Les dialogues sont pertinents, tout au long du roman. L’atmosphère qui s’en dégage est surprenante de réalisme. On en sentirait presque l’odeur de chair brûlée à un certain moment du récit, ou encore l’étouffante chaleur du mois d’octobre 1932. 

                 L’histoire en elle-même est prenante et même terrifiante à certains moments. On vit avec ces condamnés à mort et notre cœur palpite au rythme du bloc E. A aucun moment, je n’ai senti l’ennui ou l’agacement me tirailler pendant la lecture. Pourtant, l’histoire se passe pratiquement entièrement dans un seul lieu et avec les mêmes personnages. Mais Stephen King arrive à nous maintenir en haleine et nous offre un roman vraiment exceptionnel. 

                Moi qui aie eu les larmes aux yeux en visionnant le film, j’ai ressenti à nouveau un nœud dans mes entrailles en lisant les dernières scènes. Et je dois dire que l’adaptation est d’une rare fidélité. Pratiquement rien ne manque du roman au film. J’en viens à me dire que la plus grande difficulté pour le réalisateur a dû être le choix des acteurs. 

                Le bilan de cette lecture est donc parfaitement positif. Si je n’ai pas dévoré ce livre, c’est seulement par manque de temps. Je n’y ai trouvé aucun point négatif flagrant. J’ai passé un excellent moment et je le classe lui aussi dans mes coups de cœur de l’année.

7 commentaires:

  1. Ta critique est vraiment agréable à lire.
    Et je suis totalement d'accord avec toi, King a vraiment le don pour rendre ses personnages vivants, je ne sais pas si c'est comme ça dans tous ses romans mais j'adore...

    RépondreSupprimer
  2. Merci !

    Oui c'est vraiment ce qui m'a sauté aux yeux et captivé durant cette lecture. Je suis charmé par cette écriture, et je pense que j'y retournerai bientôt.

    RépondreSupprimer
  3. Je n'ai jamais lu de Stephen King mais ton avis me donne envie de me plonger sur celui-ci !

    RépondreSupprimer
  4. Un des meilleurs romans de S King !!! Ravie qu'il t'ait plu...

    RépondreSupprimer
  5. @Avalon : Vas-y fonce! Je pense vraiment que tu ne seras pas déçue.

    @Fleur : J'en testerai d'autres de King prochainement. J'espère que j'y prendrai autant de plaisir.

    RépondreSupprimer
  6. Je ne connais pas le film, en plus j'aime pas le cinéma hormis pour aller voir HP :D
    Mais lui est dans ma PAL, j'espère pouvoir bientôt le lire. Ce mois ci je tente Cujo de cet auteur.
    Biz biz
    Florel

    RépondreSupprimer
  7. C'est pour l'instant le seul King que j'ai lu. J'ai beaucoup apprécié, comme tu as pu le lire.
    J'espère qu'il en sera de même pour toi.
    Bises

    RépondreSupprimer

Vous aimerez peut-être...

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...