Le Monde de Narnia, C.S. Lewis

Quatrième de couverture :

                Le Monde de Narnia relate les aventures d'enfants qui jouent un rôle central dans l'histoire du royaume fictif de Narnia, un endroit où les animaux parlent, la magie est courante, et le bien combat le mal.

Ressenti :

                Une fois n’est pas coutume, j’ai commencé par visionner les adaptations cinématographiques de cette œuvre avant de me pencher sur les romans. Et comme je tenais à connaître l’œuvre dans son ensemble, j’ai pris les sept volumes de ces chroniques en un seul ouvrage. Je les ai tous lu à la suite et livrerai donc une critique d’ensemble de l’œuvre de C.S. Lewis.

                Le premier élément que je tiens à mettre en avant, c’est que ces chroniques de Narnia ont été écrites dans les années 1950. Il ne faut donc pas comparer cette œuvre aux romans fantastiques écrits de nos jours, mais à ceux de l’époque, s’il le faut. 

                Ensuite, comme c’est une critique d’ensemble, je ne rentrerai pas dans le détail, ni des péripéties, ni des personnages qui les vivent. Je suivrai plusieurs axes : le monde de Narnia en tant qu’univers fictif, les personnages, et l’histoire globale de Narnia.

                Le monde de Narnia est un univers qui n’a  pas grand-chose de commun avec le nôtre. Peuplé d’animaux qui parlent, de créatures fantastiques telles les faunes, les centaures ou les dragons, les seuls humains qui y vivent sont les rois et reines du pays. Narnia est un monde magique où une trompe de chasse peut appeler des humains venus d’un autre univers, où le dieu vivant est un grand lion nommé Aslan. Enfin, il existe des « passages » entre notre univers et celui de Narnia, inconnus de tous, sauf d’Aslan bien sûr.

                Véritable capharnaüm des clichés de la fantasy, Narnia regroupe donc de nombreuses créatures issues de ce genre et est le théâtre de nombreux affrontements entre les forces du Bien et celles du Mal. Contrée d’aventure par excellence, elle propose aux héros de nombreuses péripéties, des trésors, des joies et peines. L’univers n’est pas franchement détaillé et Narnia ne propose pas d’organisation sociale comme nous en connaissons. Seuls les pays voisins semblent établir une véritable hiérarchie. L’auteur laisse donc les peuples livrés à eux-mêmes, supposant qu’ils vivent en parfaite harmonie. 

               

                En ce qui concerne les personnages rencontrés, on retrouve à chaque épisode des enfants issus de notre univers qui, appelés par Aslan d’une manière ou d’une autre, viennent à Narnia pour y vivre des aventures et à chaque fois, en sauver les habitants. Pour accompagner nos jeunes héros, on retrouve des représentants des différentes créatures magiques qui se succèdent au fil des épisodes. Viennent ensuite les ennemis, les « méchants ». Tous résolument égoïstes, ils en veulent aux peuples libres de Narnia. Tour à tour, des sorcières, des rois usurpateurs, des tyrans, vont s’acharner à réduire Narnia et ses habitants en esclavage.

         

              Narnia connait donc de nombreux bouleversements à travers chaque épisode. Le tout forme l’histoire du monde de Narnia, de sa création à sa fin. Chaque épisode, comme un conte, suit un schéma narratif très structuré avec l’introduction, l’élément perturbateur, les péripéties, l’élément de résolution et enfin la conclusion. Pas de surprise, dans aucun épisode. Les héros suivent, la plupart du temps, le chemin tracé par Aslan.

                Comme lors du visionnage des films, il m’est apparu clairement que cette œuvre s’adresse à un public jeune. Très proche des contes pour enfants, ces récits ne présentent aucune difficulté majeure pour la lecture. Les héros humains, très jeunes, permettent aux jeunes lecteurs de s’y identifier facilement. Les scènes sont soigneusement étudiées pour ne choquer aucune âme sensible. Les dangers sont rarement insurmontables, la résolution souvent enfantine. Ajoutons à cela les différents commentaires du narrateur, hors de l’histoire, et l’ambiance du conte au coin du feu ressort plus que jamais. C’est, selon moi, vraiment dans ce sens-là qu’il faut aborder les Chroniques de Narnia pour en apprécier pleinement le contenu. Une lecture plaisante en ce sens, quoiqu’un peu longue vers la fin. Peut-être est-il plus sage de laisser quelques temps s’écouler entre chaque chapitre.