Synopsis :
Quand Stephen
King se décide à écrire sur son métier et sur sa vie, un brutal accident de la
route met en péril l'un et l'autre. Durant sa convalescence, le romancier
découvre les liens toujours plus forts entre l'écriture et la vie. Résultat :
ce livre hors norme et génial, tout à la fois essai sur la création littéraire
et récit autobiographique. Mais plus encore révélation de cette alchimie qu'est
l'inspiration. Une fois encore Stephen King montre qu'il est bien plus qu'un
maître du thriller : un immense écrivain. La vie n’est pas faite pour soutenir
l'art. C’est tout le contraire.
Ressenti :
Relancé
depuis peu dans une activité d’écriture que j’espère durable et prolifique, je
me suis offert cet essai que j’avais coché depuis un moment. J’espérais y
trouver matière à améliorer mon travail de création et à stimuler mon
imagination.
Ce
livre est autobiographique car Stephen King y commence par raconter sa vie. Non
à la manière pompeuse de quelqu’un qui voit le plus beau, mais avec beaucoup de
désinvolture et surtout dans le but de nous éclairer sur l’écrivain qu’il est
devenu. Il nous offre ainsi des pans entiers de sa jeunesse, dont certains
événements ne sont pas franchement flatteurs (le sumac vénéneux ne m’aura pas de
sitôt), mais contribuent tout de même à former la personnalité d’un auteur pour
le moins prolifique.
On
apprend que King s’est mis à l’écriture dès son plus jeune âge. Il a vendu ses
premiers écrits à 6 ans, à sa mère. Elle a ainsi encouragé le petit Stephen
dans cette voie, qu’il ne lâchera pas malgré les obstacles rencontrés au cours de
sa vie d’écrivain.
A
travers ces souvenirs, King nous explique aussi comment certaines idées lui
sont « tombées dessus » et comment sont apparus les romans qui ont
fait son succès.
Dans
une autre partie, il aborde de manière concrète son métier d’écrivain. Nous
donnant deux règles d’or : « beaucoup lire et beaucoup écrire »,
et « V2 = V1 – 10% ». Il aborde la « boîte à outils de l’écrivain »
où on y retrouve pêle-mêle le vocabulaire, la grammaire, les figures de style… L’objectif
étant d’avoir toujours le bon outil sous la main en cas de besoin. Il parle
également de l’environnement de travail idéal, du rythme de travail. Il nous
répète maintes fois que l’histoire vient en premier, avant toute chose. Aussi,
il est essentiel de laisser de côté la création structurée d’une intrigue, la
conception de personnages, si l’histoire ne leur préexiste pas. Car le risque
est de rendre un récit terne, forcé et à la créativité bridée.
Tous
ces aspects sont abordés sans langue de bois. Le ton est familier, l’emballage
n’a rien de superflu. Le livre atteint l’objectif recherché : nous en
apprendre plus sur le métier d’écrivain en faisant court et sans être barbant.
Les nombreuses petites anecdotes rendent l’essai très agréable à lire.
L’ensemble
constitue un livre passionnant que je conseille, comme beaucoup avant moi, à
tous ceux qui sont concernés de près ou de loin par le métier d’écrivain. Riche
en enseignement, il aura au moins le mérite de vous faire passer un excellent
moment.
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