dimanche 9 février 2014

Les enfants de Mathusalem (Histoire du futur, t.4), Robert Heinlein






Synopsis :

Les Howards avaient survécu à la période totalitaire des Prophètes, aux Guerres Mondiales ainsi qu'aux Années Folles. Ils s'avançaient masqués parmi les éphémères. Ils formaient une minorité homogène, solidaire mais déjà menacée et bientôt persécutée. Car le Conseil de l'Alliance n'ignorait plus les pouvoirs exorbitants des Howards et n'allait plus pouvoir contenir très longtemps l'hystérie collective des humains à vie courte. Aussi les Enfants de Mathusalem allaient-ils devoir choisir entre l'exil et l'extermination.


Ressenti :

                Comme la majorité de mes dernières lectures, ce livre est classé science-fiction et m’a été suggéré dans la bibliographie de mon cours du même nom.

                Dans ce roman, nous suivons l’histoire non d’un personnage précis, mais d’un groupe entier : les familles Howard. Il s’agit d’un ensemble de personnes dotées d’une espérance de vie exceptionnelle, surnaturelle. A travers les époques, ils ont su protégé leurs intérêts en restant cachés aux yeux des éphémères – les gens normaux. Puis, certains ont voulu se montrer au grand jour, estimant qu’ils n’étaient plus menacés par les autres. Alors, la rumeur sur le secret de leur longévité s’est répandue et la convoitise des gens ordinaires s’est faite de plus en plus intense. Aujourd’hui, les familles Howard sont plus menacées que jamais. Menées par leurs aînés, elles prendront la décision de s’exiler dans l’espace pour trouver une nouvelle terre d’accueil.
               
                Lazarus, le plus âgé d’entre eux, sera le meneur d’homme qu’il leur faut pour combattre l’adversité et affronter les épreuves qu’ils rencontreront durant leur périple. Plutôt old school de son propre aveu, il a l’expérience, le charisme et le sang-froid qu’il faut pour fédérer les cent mille membres des familles. Ensemble, ils vont explorer un monde où ils ne seront rien de plus que des animaux de compagnie, un autre où ils rencontreront des entités étranges aux technologies bien plus avancées que les leurs. Mais la Terre leur manque et presque tous se décideront à rentrer au bercail.

                Dans ce roman, l’étrange longévité des familles Howard est un élément de science-fiction, mais n’est pas le plus étrange de ceux amenés par l’auteur. Je cite pêle-mêle l’accélérateur permettant au vaisseau de dépasser la vitesse de la lumière, les avancées technologique de la dernière planète qu’ils visitent. Si beaucoup d’éléments technologiques et scientifiques sont présentés, peu le sont en détail, laissant le lecteur assez loin du monde d’Heinlein.

                Par ailleurs, le scénario assez classique, ainsi que la résolution des problèmes, plutôt aisée, me font dire que ce livre vise un public plus jeune que d’autres œuvres de science-fiction que j’ai pu lire précédemment. L’absence de dangers mortels abonde en ce sens à mon avis.

                Cela dit, il y a une interrogation intéressante sur les préoccupations et l’état d’esprit de personnes ayant une espérance de vie beaucoup plus longue que l’ordinaire : occupations quotidiennes, implication dans la politique, maîtrise des sciences, peur de la mort, définition de projets à (très) long terme, etc…

                En bref, c’était encore une lecture agréable, même si elle m’a beaucoup moins emballé que les précédentes. A mon avis, ce roman conviendrait très bien pour les jeunes lecteurs voulant faire leurs premiers pas en SF.
               

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