Synopsis :
XXVIe siècle. Difficile
de se faire une identité dans l'immensité anonyme de l'empire galactique...
Surtout quand on est amnésique.
Car en prenant
part aux jeux de la machine - qui permettent aux gagnants de rejoindre la caste
des nantis sur Venus -, Gilbert Gosseyn découvre qu'il n'est pas l'homme qu'il
a toujours cru être. Ses souvenirs ne sont pas les siens, sa femme qu'il
croyait décédée n'est pas mortes d'autant qu'il n'a jamais été marié : il peut
même ressusciter lorsqu'on attente à sa vie...
Mais malgré
cette aptitude à se réincarner, il comprend vite qu'il n'est qu'un pion au sein
d'un vaste complot dont la finalité lui échappe un pion ou... la pièce
maîtresse
Ressenti :
En
étudiant appliqué, je continue avec les lectures obligatoires de mon cours de
science-fiction. Pour celle-ci, j’ajoute un peu de difficulté en prenant le
roman en version originale.
Dans
un futur plus ou moins proche, la Terre est devenue une planète-état. Le monde
est orienté par un superordinateur connu sous le nom de « la Machine ».
C’est une entité extrêmement perfectionnée répondant aux principes de
raisonnement non-aristotéliciens (Ã). Cette machine a pour objectif d’amener la
population terrestre à tirer le meilleur parti de son intellect en les initiant
à cette philosophie. Chaque habitant de la Terre peut participer aux Jeux. Il s’agit
d’une série d’épreuves visant à évaluer le degré de compétence dans la logique
Ã. A l’issue de ces jeux, les participants se voient attribuer des emplois plus
ou moins confortables en fonction de leur réussite. Les meilleurs éléments
gagnent le gros lot : un aller-simple pour Vénus, planète entièrement
peuplée de pratiquants du Ã.
Gosseyn
est l’un de ces concurrents. Mais il va très vite être mis hors-jeu.
Manifestement, il n’est pas l’homme qu’il a toujours cru être. Ses souvenirs
semblent avoir été implantés dans son cerveau. Partant en quête de son
identité, il va être mêlé à une intrigue qui semble le dépasser complètement.
Mais Gosseyn est un homme plein de ressources, qu’il ignore lui-même la plupart
du temps. Entre téléportations, résurrections et autre cerveau second, notre
héros est définitivement un homme à part. Pourtant, il ne semble être qu’un
pion sur un échiquier dont il n’imagine pas encore l’ampleur.
Rapidement
mis en rythme par le scénario qui enchaîne les situations étranges, le roman a
éveillé chez moi un intérêt certain pour cette logique Ã. Le développement de
celle-ci n’est pas le sujet de ce billet donc je ne m’étendrai pas dessus. Mais
je dois dire qu’il y a clairement matière à réfléchir et que je vais m’en
donner à cœur joie. Pour les intéressés, retenez ce nom Alfred Korzybski. Cet
homme est à l’origine de cette pensée.
J’ai
également beaucoup apprécié la Machine. C’est un élément de science-fiction qui
m’a toujours attiré : une intelligence artificielle autonome et évolutive.
Ajoutons ici qu’elle a un rôle essentiel au fonctionnement du monde, ce qui la rend
encore plus intéressante. Les éléments plus fantastiques m’ont moins touché
(téléportation, résurrection), mis à part le second cerveau. Fasciné par l’intelligence
humaine et l’affirmation disant qu’on n’utiliserait actuellement qu’une infime
partie de son potentiel, je me suis toujours demandé ce dont serait capable une
intelligence « supérieure ». Ici, les capacités développées sont
intéressantes bien qu’un peu nébuleuses quant à leur explication. Il y a
certainement dans ce domaine matière à améliorer.
Au
final, une lecture intéressante avec une découverte importante pour moi :
la logique Ã. Pour les fans de science-fiction, c’est un roman intéressant.
Pour les fans de réflexion, c’est encore plus intéressant. Il y a deux romans
qui complètent la série et je pense bien me les procurer dans un futur proche.
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