Synopsis :
En ce début de
treizième millénaire, l'Empire n'a jamais été aussi puissant, aussi étendu à
travers toute la galaxie. C'est dans sa capitale, Trantor, que l'éminent savant
Hari Seldon invente la psychohistoire, une science nouvelle permettant de
prédire l'avenir. Grâce à elle, Seldon prévoit l'effondrement de l'Empire d'ici
trois siècles, suivi d'une ère de ténèbres de trente mille ans. Réduire cette
période à mille ans est peut-être possible, à condition de mener à terme son
projet : la Fondation, chargée de rassembler toutes les connaissances humaines.
Une entreprise visionnaire qui rencontre de nombreux et puissants
détracteurs...
Ressenti :
Encore
une lecture en lien avec mon cours de science-fiction. Si celle-ci n’était pas
imposée pour le cours, elle était inévitable pour moi tant elle est considérée
comme une œuvre majeure du genre. A noter que j’ai commencé par le troisième
tome du cycle parce qu’il est issu des nouvelles originelles d’Asimov, celles
qui ont donné naissance à l’œuvre. Les deux tomes précédents ont été écrits plus
de quarante ans après celui-ci.
L’Empire
Galactique, en treize millénaires d’existences a phagocyté toute la galaxie. Il
atteint son apogée avant de décliner inexorablement. Le projet Seldon
permettrait de réduire la période d’obscurité précédent la renaissance d’une
puissance galactique. L’idée est de réunir sur une planète une fondation de
scientifiques dont l’immense tâche est d’accumuler tout le savoir galactique en
une encyclopédie, afin que celui-ci ne soit pas perdu avec le déclin. Grâce à
la psychohistoire, Seldon prévoit les différentes crises que devra traverser la
Fondation pour permettre à l’Empire de renaître de ses cendres.
On
suit, à travers ce roman, plusieurs personnages amenés à prendre les décisions
essentielles pour la Fondation en période de crise. Chacun à sa façon, utilisant
la science, la religion, le commerce, gagne des batailles politiques permettant
à la Fondation de continuer son œuvre. D’abord cantonné à Terminus, la planète
où est créée la communauté scientifique, le terrain d’affrontement s’élargira
peu à peu aux planètes voisines, puis aux secteurs voisins, présageant une
expansion sur l’ensemble de la galaxie.
Passionné,
dans mes années collège, par l’Empire romain – et plus généralement par toute
forme d’empire – j’ai facilement trouvé de l’intérêt pour l’histoire
présentée dans ce roman. On y retrouve de grandes similitudes avec les empires
qu’on me présentait quand j’étais plus jeune. L’auteur soulève notamment le
fait que, peu importe sa puissance, son étendue ou sa longévité, un empire sera
inexorablement soumis à la loi normale qui prédit l’ascension puis le déclin de
ce dernier. Le même schéma se reproduit sans cesse. C’est aussi vrai pour des
phénomènes plus petits : la religion, le commerce, la science.
C’est
cette dernière qui rappelle que l’œuvre d’Asimov commence à prendre de l’âge. L’énergie
atomique n’est plus aussi magique qu’elle ne le semblait à l’époque où les
livres ont été écrits, les voyages interstellaires sont un peu plus compliqués
en réalité qu’ils ne le semblent dans Fondation. Il y a notamment un problème
de temps de trajet qui n’est pas du tout résolu.
J’ai
aimé la complexité et la puissance supposé de l’Empire. J’ai aimé l’idée de
psychohistoire permettant de prévoir le futur via des procédés mathématiques. J’ai
également aimé les personnages à l’esprit très développé et capables de prendre
des décisions qui m’ont surpris plusieurs fois. J’ai aimé le côté grandiose du
projet de Seldon. Grandiose par la portée en terme de distance physique et
temporelle ; et grandiose par la portée en terme d’impact culturel et
politique.
Ce
roman annonce effectivement une œuvre majeure dont je lirai probablement la
totalité dans les temps à venir. Une excellente découverte et un roman dont j’accepte
sans problème l’étiquetage dans la catégorie « classiques de la
science-fiction ».
Je crois que ce sont plutôt les tomes 4 et 5 qui ont été écrits 40 ans après les 3 premiers :)
RépondreSupprimerL'ordre d'écriture du Cycle de Fondation n'est pas le même que son ordre chronologique que voici :
SupprimerPrélude à Fondation (1988)
L'Aube de Fondation (1993)
Fondation (1951)
Fondation et Empire (1952)
Seconde Fondation (1953)
Fondation foudroyée (1982)
Terre et Fondation (1986)
Ce sont donc bien les deux premiers tomes qui ont été écrit près de quarante ans après les trois "premiers".