mercredi 22 janvier 2014

Le Hobbit, J.R.R. Tolkien









Synopsis :

Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible qui n'aime pas être dérangé quand il est à table. Mais un jour, sa tranquillité est troublée par la venue d'un magicien nommé Gandalf, et de treize nains barbus qui n'ont qu'une idée en tête : récupérer le trésor de leurs ancêtres, volé par Smaug le dragon sur la Montagne Solitaire. Suite à un malentendu, Bilbo se retrouve malgré lui entraîné dans cette périlleuse expédition.


Ressenti :

                Une autre œuvre du maître de la fantasy rejoint la liste de mes lectures. L’adaptation cinématographique du roman m’a encouragé à le lire. Le challenge supplémentaire était sa lecture en VO. Mission accomplie avec brio. 

                Nous découvrons ici l’aventure de Bilbo Sacquet, l’oncle adoptif de Frodo, héros du Seigneur des Anneaux. L’histoire se passe soixante et un ans avant la fondation de la communauté de l’Anneau. Le héros, alors fringant cinquantenaire et hobbit respectable et respecté, se retrouve bien malgré lui embarqué dans une aventure. Il doit accompagner Thorin, fils de Thrain, Roi sous la Montagne, et ses douze compagnons de route – tous des nains respectables – à la reconquête du trésor perdu de leurs ancêtres. Engagé en tant que maître voleur – ce qui lui semble loin d’être vrai – Bilbo va tour à tour affronter des gobelins, des Wargs, des elfes hostiles et même le mythique dragon Smaug avant de pouvoir mener à bien la mission qui lui a été confié. 

                Dans un premier temps, notre petit héros est loin d’en être un. Commençant l’aventure en retard – personne ne l’avait réveillé ! Et il n’a même pas eu le temps de prendre un mouchoir de poche – il se retrouve souvent dans des situations compliquées où le secours des nains ou du magicien Gandalf ne sont pas de trop pour le sortir d’affaire. Mais peu à peu, il révèle l’étendue de ses compétences que lui-même ignorait. Faisant preuve d’un courage et d’une loyauté indéfectible (ou presque), il sort ses amis nains de plus d’un faux pas, avec l’aide de la chance par moment. Il sait également utiliser sa ruse et son éloquence pour progresser vers l’objectif ultime qu’il s’est fixé : rentrer chez lui en vie ! Le personnage est très attachant car on suit un pauvre petit hobbit bien insignifiant dans le monde qui l’entoure et qui n’a vraiment pas choisi ce destin. Mais pourtant, il conserve toute son intégrité, faisant toujours montre d’une courtoisie propre à sa race et à sa famille. 

                L’autre personnage important est Thorin Ecu-de-chêne. C’est l’héritier de Thrain, dernier roi sous la Montagne, et le chef de la compagnie des nains. Plutôt hautain dans son attitude, il ne manque pourtant pas de remercier Bilbo chaque fois que nécessaire, même si parfois il lui faut le temps de calmer son tempérament volcanique. Assez prompt à la querelle et très –trop ? – fier de son héritage, il est, comme tous les nains, très cupide. Cette même cupidité le rend même stupide et entêté au moment de négocier avec ceux qui les ont secourus par le passé. Au fond c’est un personnage honorable et bourru qui aura su s’amender pour les erreurs qu’il a commis, à la fin de l’aventure. 

                La quête elle-même est noble et semble légitime : le trésor a été volé par Smaug, il est logique que les nains veuillent le récupérer. En revanche, l’organisation de la quête, dans son ensemble, me paraît bien légère. Je ne rentre pas dans le détail pour ne pas gâcher la surprise, mais il y a des questions qui auraient dû être posées dès le départ. 

                Enfin, la plume de l’auteur est toujours aussi magique. Les éléments de descriptions sont peut-être moins nombreux que dans Le Seigneur des Anneaux, ce qui rend le récit plus rythmé. Peut-être aussi est-ce dû à la lecture en version originale. L’absence de traduction a probablement évité quelques lourdeurs. 

                En résumé, je confirme chaque fois mon admiration pour Monsieur Tolkien. Ses récits sont de véritables chefs-d’ œuvres et la plupart des romans actuels ne sont que de bien pâles imitations. Pour les amateurs, c’est évidemment une lecture incontournable. Pour les néophytes, ce roman est probablement plus abordable que Le Seigneur des Anneaux.

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