mercredi 29 janvier 2014

Fondation (Le Cycle de Fondation, t.3), Isaac Asimov






Synopsis :

En ce début de treizième millénaire, l'Empire n'a jamais été aussi puissant, aussi étendu à travers toute la galaxie. C'est dans sa capitale, Trantor, que l'éminent savant Hari Seldon invente la psychohistoire, une science nouvelle permettant de prédire l'avenir. Grâce à elle, Seldon prévoit l'effondrement de l'Empire d'ici trois siècles, suivi d'une ère de ténèbres de trente mille ans. Réduire cette période à mille ans est peut-être possible, à condition de mener à terme son projet : la Fondation, chargée de rassembler toutes les connaissances humaines. Une entreprise visionnaire qui rencontre de nombreux et puissants détracteurs...

Ressenti :

                Encore une lecture en lien avec mon cours de science-fiction. Si celle-ci n’était pas imposée pour le cours, elle était inévitable pour moi tant elle est considérée comme une œuvre majeure du genre. A noter que j’ai commencé par le troisième tome du cycle parce qu’il est issu des nouvelles originelles d’Asimov, celles qui ont donné naissance à l’œuvre. Les deux tomes précédents ont été écrits plus de quarante ans après celui-ci.

                L’Empire Galactique, en treize millénaires d’existences a phagocyté toute la galaxie. Il atteint son apogée avant de décliner inexorablement. Le projet Seldon permettrait de réduire la période d’obscurité précédent la renaissance d’une puissance galactique. L’idée est de réunir sur une planète une fondation de scientifiques dont l’immense tâche est d’accumuler tout le savoir galactique en une encyclopédie, afin que celui-ci ne soit pas perdu avec le déclin. Grâce à la psychohistoire, Seldon prévoit les différentes crises que devra traverser la Fondation pour permettre à l’Empire de renaître de ses cendres.
               
                On suit, à travers ce roman, plusieurs personnages amenés à prendre les décisions essentielles pour la Fondation en période de crise. Chacun à sa façon, utilisant la science, la religion, le commerce, gagne des batailles politiques permettant à la Fondation de continuer son œuvre. D’abord cantonné à Terminus, la planète où est créée la communauté scientifique, le terrain d’affrontement s’élargira peu à peu aux planètes voisines, puis aux secteurs voisins, présageant une expansion sur l’ensemble de la galaxie.

                Passionné, dans mes années collège, par l’Empire romain – et plus généralement par toute forme d’empire – j’ai facilement trouvé de l’intérêt pour l’histoire présentée dans ce roman. On y retrouve de grandes similitudes avec les empires qu’on me présentait quand j’étais plus jeune. L’auteur soulève notamment le fait que, peu importe sa puissance, son étendue ou sa longévité, un empire sera inexorablement soumis à la loi normale qui prédit l’ascension puis le déclin de ce dernier. Le même schéma se reproduit sans cesse. C’est aussi vrai pour des phénomènes plus petits : la religion, le commerce, la science.

                C’est cette dernière qui rappelle que l’œuvre d’Asimov commence à prendre de l’âge. L’énergie atomique n’est plus aussi magique qu’elle ne le semblait à l’époque où les livres ont été écrits, les voyages interstellaires sont un peu plus compliqués en réalité qu’ils ne le semblent dans Fondation. Il y a notamment un problème de temps de trajet qui n’est pas du tout résolu.

                J’ai aimé la complexité et la puissance supposé de l’Empire. J’ai aimé l’idée de psychohistoire permettant de prévoir le futur via des procédés mathématiques. J’ai également aimé les personnages à l’esprit très développé et capables de prendre des décisions qui m’ont surpris plusieurs fois. J’ai aimé le côté grandiose du projet de Seldon. Grandiose par la portée en terme de distance physique et temporelle ; et grandiose par la portée en terme d’impact culturel et politique.

                Ce roman annonce effectivement une œuvre majeure dont je lirai probablement la totalité dans les temps à venir. Une excellente découverte et un roman dont j’accepte sans problème l’étiquetage dans la catégorie « classiques de la science-fiction ».

2 commentaires:

  1. Je crois que ce sont plutôt les tomes 4 et 5 qui ont été écrits 40 ans après les 3 premiers :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. L'ordre d'écriture du Cycle de Fondation n'est pas le même que son ordre chronologique que voici :

      Prélude à Fondation (1988)
      L'Aube de Fondation (1993)
      Fondation (1951)
      Fondation et Empire (1952)
      Seconde Fondation (1953)
      Fondation foudroyée (1982)
      Terre et Fondation (1986)

      Ce sont donc bien les deux premiers tomes qui ont été écrit près de quarante ans après les trois "premiers".

      Supprimer

Vous aimerez peut-être...

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...