Auteur: Gustave Flaubert
Titre VO : Madame
Bovary, mœurs de province
Editions : Les
classiques, Numilog
Genre : Classique
Pagination : 769
Prix : 0€
Synopsis :
Une jeune femme romanesque qui s'était
construit un monde romantiquement rêvé tente d'échapper - dans un vertige
grandissant - à l'ennui de sa province, à la médiocrité de son mariage et à la
platitude de sa vie. Mais quand Flaubert publie Madame Bovary, en 1857, toute
la nouveauté du roman réside dans le contraste entre un art si hautement
accompli et la peinture d'un univers si ordinaire.
Ressenti :
Nouvelle
plongée à travers l’histoire du roman avec ce roman de Flaubert. Pas
franchement enthousiasmé dès le départ, j’ai avancé péniblement jusqu’à la fin.
Pourtant, je ne peux pas dire que ce roman ne m’a pas touché. Aperçu.
C’est
l’histoire d’Emma, une jeune provinciale ayant un peu d’éducation, qui épouse
Charles Bovary, un jeune homme lisse devenu médecin à force de pression de sa
mère. Le mariage étouffe Emma, au contraire de Charles, qui nage dans le
bonheur avec une femme aussi belle et dévouée. Elle rêve de passion, d’amour
flamboyant comme dans les romans qu’elle lisait plus jeune. Peu à peu, lassée
de cette vie plate, elle va se laisser aller à l’adultère. Mais bientôt, cela
ne lui suffit plus. Elle plonge plus profondément dans la passion, dilapidant
les faibles revenus de son mari, le menant par le bout du nez pour assouvir ses
désirs.
Le
personnage d’Emma est attachant au départ. Jeune et belle, elle semble tout à fait
dévouée à son mari en plus d’être une excellente maîtresse de maison. Mais très
vite les sombres pensées s’accumulent et la beauté du personnage s’estompe.
Elle est envieuse, elle rejette (intérieurement) son mari, elle rêve d’évasion.
Elle se met à dépenser sans compter, tentant de vivre dans un luxe qu’ils ne
peuvent se permettre, pour donner du relief à une vie trop plate. A mesure que
le récit avançait, elle devenait de plus antipathique.
Si
Emma nous apparaît ainsi, c’est qu’en face il y a un modèle de générosité, d’innocence,
de candeur : Charles Bovary. Le pauvre diable mené au doigt et à la
baguette par sa mère durant son enfance, va retrouver le joug d’une autre femme
dans le mariage. Pourtant, il fait tout pour lui plaire et ne ménage pas ses
peines. Acceptant sans protester les nombreuses dépenses et lubies de sa femme,
il y voit une mise en valeur essentielle de ce qu’il a de plus cher :
elle. Jusqu’au bout, il niera les défauts et les péchés de sa femme, la croyant
dévouée et aimante. Le pauvre homme finit misérablement pour avoir été trop
bon.
Impossible
pour moi de chroniquer ce roman sans parler de la plume de l’écrivain. C’est,
de toute façon, la raison pour laquelle j’étudie ce roman en cours. Ici,
Flaubert nous peint la vie quotidienne, la vie ordinaire. C’est la première
grande nouveauté apporté par cette œuvre. L’auteur se donne du mal pour nous
faire des descriptions exhaustives. Ces passages, que je trouvais plaisants au
début – pour la mise en contexte – sont devenus, au fil du récit, d’une
lourdeur pénible et ralentissant beaucoup ma lecture. Pourtant, ils étaient
importants pour la cohérence de la peinture faite par l’auteur. Ils
participaient d’un effet de quotidien pesant, étouffant.
En
résumé, j’ai plutôt apprécié ce roman. Le personnage d’Emma m’a agacé au plus
haut point, et j’ai eu beaucoup de pitié pour le pauvre Charles. Le résultat
est un sentiment un peu malaisé à la sortie de l’histoire : une révolte
contre ces gens qui ne peuvent se contenter de ce qu’ils ont et vivent dans l’envie
et la jalousie. Un classique à lire, certainement, mais prévoyez du temps !
Je comprends bien ton ressenti. J'ai eu exactement le même lors de ma lecture !
RépondreSupprimerPardonne la réponse tardive !
SupprimerAs-tu chroniqué ce livre?