Auteur : Veronica
Roth
Titre VO :
Allegiant
Editions : Nathan
Genre : Science-Fiction,
Jeunesse
Pagination : 468
Prix : 16.90€
Synopsis :
Tris et ses
alliés ont réussi à renverser les Érudits. Les sans-faction mettent alors en
place une dictature, imposant à tous la disparition des factions. Plutôt que de
se plier à ce nouveau pouvoir totalitaire, Tris, Tobias et leurs amis
choisissent de s'échapper. Le monde qu'ils découvrent au-delà de la Clôture ne
correspond en rien à ce qu'on leur a dit. Ils apprennent ainsi que leur ville,
Chicago, fait partie d'une expérience censée sauver l'humanité contre sa propre
dégénérescence. Mais l'humanité peut-elle être sauvée contre elle-même ?
Ressenti :
J’ai
mis un peu de temps avant d’acheter le troisième volet de cette série. Et j’ai
aussi mis un peu de temps avant de le lire. La faute à un emploi du temps
surchargé, et aussi un peu à une motivation limitée pour cette lecture.
Pourtant j’avais terminé le précédent opus avec une grosse envie de lire la
suite. Mais le temps a passé avant que cette suite soit publiée et l’envie s’est
amoindrie. J’ai quand même fini par m’y mettre.
L’épisode
de clôture de la saga démarre peu après la prise de pouvoir des sans-faction menés
par Evelyne, la mère de Tobias. Le monde que connaît Tris se cherche une
nouvelle organisation et Evelyne impose grâce à ses partisans une gestion
autoritaire qui n’a rien à envier aux dictatures anciennes et surtout à la
structure des factions qu’elle a renversé. Tris et ses amis s’échappent pour
trouver une vie meilleure, loin de cette dictature et loin d’un monde qui n’est
plus le leur. Au-delà de la Clôture, ils pensent trouver des réponses et une
nouvelle maison. Mais à la place, ils vont trouver encore plus de questions et
un malaise croissant.
Après
beaucoup d’actions dans les derniers instants du précédent épisode, on revient
ici vers un rythme plus lent. Le temps est aux questions, au soin des blessures
– physiques et psychologiques – et aux décisions parfois douloureuses. Même si
le récit reste toujours en mouvement, on se concentre donc beaucoup plus sur le
nœud de l’intrigue, sur le fin mot de l’histoire. On trouve aussi ce
questionnement dans les états d’âme des personnages. Qu’il s’agisse des
relations entre Tris et Tobias, ou entre elle et son frère, ou encore entre
Tobias et sa mère, on assiste à de grosses remises en question de part et d’autres.
Le récit en devient plus lourd, dans tous les sens du terme. Lourd parce que ces
émotions viennent densifier une atmosphère déjà électrique et franchement
nauséabonde. Mais aussi lourd parce que, malgré les épreuves qu’ils ont
traversé, Tris et Tobias restent des adolescents aux sentiments à fleur de peau
parfois touchants, souvent agaçants.
Peu
de choses à dire en ce qui concerne l’écriture proprement dite. Le récit reste
fluide, les mots choisis sont efficaces et il n’y a pas de surprise par rapport
aux volumes précédents.
En
conclusion, même si le roman tient la plupart de ses promesses, je constate que
mes attentes évoluent de plus en plus en ce qui concerne mes lectures. Et comme
on ne peut pas tout lire dans une vie, il va falloir que ma sélection soit plus
sévère. Ce genre de roman – jeunesse, qui n’invente pas grand-chose – risque probablement
d’en faire les frais.
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