jeudi 1 septembre 2011

Ce que le jour doit à la nuit, Yasmina Khadra









Description :

                Algérie, dans les années 1930. Les champs de blés frissonnent. Dans trois jours, les moissons, le salut. Mais une triste nuit vient consumer l’espoir. Le feu. Les cendres. Pour la première fois, le jeune Younes voit pleurer son père. 

                Et de pleurs, la vie de Younes n’en manquera pas. Confié à un oncle pharmacien, dans un village de l’Oranais, le jeune garçon s’intègre à la communauté pied-noir. Noue des amitiés indissolubles, françaises, juives : « les doigts de la fourche », comme on les appelle. Et le bonheur s’appelle Émilie, une « princesse » que les jeunes gens se disputent. Alors que l’Algérie coloniale vit ses derniers feux, dans un déchaînement de violences, de déchirures et de trahisons, les amitiés se disloquent, s’entrechoquent. Femme ou pays, l’homme ne peut jamais oublier un amour d’enfance…      

 
Ressenti :

                Conseillé et prêté par un ami à moi, ce roman partait de loin pour me plaire. La quatrième de couverture ne m’emballait pas du tout, bien au contraire. Mais, par principe, j’ai tenté l’aventure. Et je ne le regrette pas. 

                Ce roman raconte l’histoire de Younes, un jeune Arabe dont la famille n’a pas été épargnée par le sort. Après de nombreuses galères, il se voit offrir une nouvelle chance en la personne de son oncle qui l’accueille chez lui. Younes va s’intégrer peu à peu à la communauté pied-noir. Mais il restera toujours « le cul entre deux chaises ». Partagé entre ses amis et ses origines, il est un éternel indécis. C’est un personnage qui va traverser les difficultés de la misère, les moqueries et persécutions à cause de son origine, la douleur des chagrins d’amour, la perte d’être chers. Mais chaque fois, il relève la tête, parfois un peu trop tard. 

                L’histoire se passe sur fond de misère d’abord, puis de guerre d’Algérie, avec ses morts, ses atrocités. Pas du tout fan du roman à fond historique, je n’étais guère enthousiasmé par l’ambiance du roman. Tout au long de ma lecture, j’étais gêné par cette atmosphère qui me pèse tant dans les romans trop ancrés dans le réel.

                Cependant, je dois avouer que j’ai été littéralement captivé par la plume de Yasmina Khadra. Son écriture est magnifique. L’intensité qu’il met dans les émotions de ses personnages, dans les épreuves qu’ils traversent, m’ont conquis. Si certains passages descriptifs sont un peu lourds, la plupart du roman se lit avec une grande facilité, malgré un manque d’action flagrant sur l’ensemble du roman. 

                Au final, c’est une magnifique découverte que j’ai fait avec ce roman. Je remercie mon ami de m’avoir prêté ce livre et retenterai à nouveau l’aventure avec cet auteur, avec plaisir. Le seul obstacle au coup de cœur est le thème général qui reste un boulet pour moi. Mais c’était tout juste.

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