Auteur : Bernard
Werber
Titre VO : La
voix de la Terre
Editions : Albin
Michel
Genre : Science-fiction
Pagination : 585
pages
Prix : 22.90€
Synopsis :
7 joueurs, 7
visions du futur. Chacun tente d'influencer l'avenir. Mais c'est sans compter
sur le 8e joueur, notre mère la Terre, qui n'a pas dit son dernier mot ...
Ressenti :
Ce
volet final de la trilogie Troisième Humanité me faisait de l’œil depuis sa
sortie. Je suis resté raisonnable parce que j’avais beaucoup d’autres lectures,
dont quelques-unes imposées par mes cours. J’ai finalement profité d’un
chèque-cadeau pour m’offrir le dernier roman de Bernard Werber.
On
retrouve David Wells, Emma 109, Natalia Ovitz et Martin Janicot quelques années
après le tome précédent. Les micros-humains s’intègrent tant bien que mal dans
une Humanité qui ne semble pas la désirer outre mesure. Certains sont
ouvertement hostiles à leur présence sur Terre et font leur possible pour les
éradiquer de la surface de la planète.
Dans
le jeu d’échecs heptagonal inventé par Natalia Ovitz, chaque camp avance ses
pions pour influencer l’avenir et décider de l’évolution de l’humanité. Mais le
8ème jour, la Terre elle-même, vient perturber leur partie. Notre
planète a des envies et a de bons arguments pour faire partager son point de
vue aux autres protagonistes.
David
a réussi. Ses micros-humains ont pris leur envol, il est père de famille comblé.
Du coup, il s’empâte et ne met plus son intellect au service de l’évolution.
Aurore – sa femme et partenaire de recherche – lui donne un coup de fouet
salvateur en mettant fin brutalement à leur vie de couple. Il faut qu’il redéploie
ses ailes. Contraint et forcé, le scientifique va se réinventer pour entrer en
contact avec le 8ème joueur, pendant que le reste du monde escalade
sur l’échelle de la violence et de l’intolérance.
Le
scénario suit la ligne tracée par les tomes précédents et reste tout à fait
dans la lignée des cycles de Werber. On y parle d’évolution, de futur, de l’imperfection
humaine, de l’incorrigible Humanité, de fourmis, de Gaïa. Les ingrédients qui
ont fait le succès de l’auteur sont à nouveau au rendez-vous, parfois avec une
sensation de déjà vu qui vire un peu au réchauffé. Mais il est toujours
plaisant de suivre les héros de Werber dans leurs tentatives pour changer le
monde. Chaque fois, c’est une véritable réflexion qu’ils nous proposent et à
laquelle je prends goût systématiquement. L’auteur a des idées merveilleuses et
il les exploite plutôt bien. Je dis juste « plutôt » parce que je n’ai
pu m’empêcher de constater une tendance à me décevoir à la toute fin de ses
cycles – c’était le cas déjà avec le Cycle des Dieux. En effet, peut-être dans
un souci d’expliciter ses idées, Werber nous en dit trop ou veut trop rendre
les choses vraisemblables. Du coup, je décroche de son univers qui me plait
tant, pour revenir dans un monde terre à terre bien fade. Oui, je pense qu’il y
a un petit manque de subtilité à la fin, comme si l’histoire s’essoufflait. C’est
tout à fait acceptable compte tenu du volume de ses œuvres, mais c’est dommage.
Je
termine quand même sur une note très positive pour ce livre et pour l’ensemble
du cycle. Contrairement à ce que j’ai pu lire, je ne considère pas ce tome
comme le meilleur livre de l’auteur, mais il est indéniablement rempli de
qualité. J’ai hâte de voir ce que va nous offrir Bernard Werber pour le
prochain cycle.
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