mercredi 7 janvier 2015

La voix de la Terre (Troisième Humanité t.3), Bernard Werber










Auteur : Bernard Werber
Titre VO : La voix de la Terre
Editions : Albin Michel
Genre : Science-fiction
Pagination : 585 pages
Prix : 22.90€


Synopsis : 

7 joueurs, 7 visions du futur. Chacun tente d'influencer l'avenir. Mais c'est sans compter sur le 8e joueur, notre mère la Terre, qui n'a pas dit son dernier mot ...


Ressenti :

                Ce volet final de la trilogie Troisième Humanité me faisait de l’œil depuis sa sortie. Je suis resté raisonnable parce que j’avais beaucoup d’autres lectures, dont quelques-unes imposées par mes cours. J’ai finalement profité d’un chèque-cadeau pour m’offrir le dernier roman de Bernard Werber.

                On retrouve David Wells, Emma 109, Natalia Ovitz et Martin Janicot quelques années après le tome précédent. Les micros-humains s’intègrent tant bien que mal dans une Humanité qui ne semble pas la désirer outre mesure. Certains sont ouvertement hostiles à leur présence sur Terre et font leur possible pour les éradiquer de la surface de la planète. 

                Dans le jeu d’échecs heptagonal inventé par Natalia Ovitz, chaque camp avance ses pions pour influencer l’avenir et décider de l’évolution de l’humanité. Mais le 8ème jour, la Terre elle-même, vient perturber leur partie. Notre planète a des envies et a de bons arguments pour faire partager son point de vue aux autres protagonistes. 

                David a réussi. Ses micros-humains ont pris leur envol, il est père de famille comblé. Du coup, il s’empâte et ne met plus son intellect au service de l’évolution. Aurore – sa femme et partenaire de recherche – lui donne un coup de fouet salvateur en mettant fin brutalement à leur vie de couple. Il faut qu’il redéploie ses ailes. Contraint et forcé, le scientifique va se réinventer pour entrer en contact avec le 8ème joueur, pendant que le reste du monde escalade sur l’échelle de la violence et de l’intolérance. 

                Le scénario suit la ligne tracée par les tomes précédents et reste tout à fait dans la lignée des cycles de Werber. On y parle d’évolution, de futur, de l’imperfection humaine, de l’incorrigible Humanité, de fourmis, de Gaïa. Les ingrédients qui ont fait le succès de l’auteur sont à nouveau au rendez-vous, parfois avec une sensation de déjà vu qui vire un peu au réchauffé. Mais il est toujours plaisant de suivre les héros de Werber dans leurs tentatives pour changer le monde. Chaque fois, c’est une véritable réflexion qu’ils nous proposent et à laquelle je prends goût systématiquement. L’auteur a des idées merveilleuses et il les exploite plutôt bien. Je dis juste « plutôt » parce que je n’ai pu m’empêcher de constater une tendance à me décevoir à la toute fin de ses cycles – c’était le cas déjà avec le Cycle des Dieux. En effet, peut-être dans un souci d’expliciter ses idées, Werber nous en dit trop ou veut trop rendre les choses vraisemblables. Du coup, je décroche de son univers qui me plait tant, pour revenir dans un monde terre à terre bien fade. Oui, je pense qu’il y a un petit manque de subtilité à la fin, comme si l’histoire s’essoufflait. C’est tout à fait acceptable compte tenu du volume de ses œuvres, mais c’est dommage. 

                Je termine quand même sur une note très positive pour ce livre et pour l’ensemble du cycle. Contrairement à ce que j’ai pu lire, je ne considère pas ce tome comme le meilleur livre de l’auteur, mais il est indéniablement rempli de qualité. J’ai hâte de voir ce que va nous offrir Bernard Werber pour le prochain cycle.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous aimerez peut-être...

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...