Auteur :
Jacques Godbout
Titre VO : D’amour,
P.Q.
Editions : Éditions
du Seuil
Genre : Littérature
québécoise,
Pagination : 202
pages
Prix : 11.95
$CAD
Synopsis :
A travers un jeu sur la création et l'amour, un roman du
roman, qui est aussi roman d'amour avec la langue québécoise. Suvi d'un dossier
sur l'auteur et son oeuvre.
Ressenti :
Corpus
québécois. Ce roman mériterait aussi de se trouver dans la catégorie histoire
et esthétique du roman. Entre expérimentation de la langue québécoise et
exploration de la forme du roman, cette œuvre m’a laissé… perplexe.
C’est
l’histoire de Mireille, secrétaire au département de littérature à
l’université, qui vit avec son amie Marielle. Elle a en charge la
dactylographie de manuscrit pour Thomas D’Amour, auteur méconnu. Jugeant que le
texte est médiocre, elle ne se prive pas pour le signaler à son créateur et
elle lui propose une révision chez elle, entrecoupée d’exercices de détente au
lit. Voilà pour l’histoire qu’on suit.
A
l’intérieur, on suit (vaguement pour ma part) l’histoire contenue dans le
manuscrit. Mais comme cette histoire est en cours de révision, elle est très
changeante et on finit par s’y perdre. Malgré ça, j’ai pu apprécier une réelle
poésie dans certains passages de ce manuscrit, lorsque l’histoire ne partait
pas complètement en vrille.
Mireille
est une vraie québécoise et son parler est très cru. Ce qui nous donne un
personnage haut en couleur avec un aperçu très large des merveilles qu’offre la
langue québécoise. Les autres personnages sont beaucoup trop insignifiants
selon moi pour mériter une description approfondie. Même lorsque D’Amour est
interviewé pour son livre, c’est Mireille qui prend tout le champ.
L’essentiel
à tirer de ce livre se trouve bien plus dans l’exploration que nous propose
l’auteur que dans l’histoire. Entre le processus d’écriture, les pensées
toujours changeantes d’un auteur en pleine composition, l’avis pas toujours
très délicat de sa première lectrice ou encore la thématique qui se dégage
d’une œuvre, on suit la genèse d’un roman presque pas à pas. D’un autre côté,
Jacques Godbout s’amuse avec la forme, se permettant des mises en page
anarchiques, des retours à la ligne, des emphases inattendues. Une belle
exploration des règles d’écriture établies.
Je
suis resté perplexe en fermant ce livre. L’écriture de cette chronique m’a aidé
à y voir un peu plus clair, mais il y a encore certainement des choses qui
m’ont échappé. Un roman « expérimental », qui aura su me plaire par
le langage coloré de Mireille.
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