dimanche 8 mars 2015

D’amour, P.Q., Jacques Godbout





Auteur : Jacques Godbout
Titre VO : D’amour, P.Q.
Editions : Éditions du Seuil
Genre : Littérature québécoise,
Pagination : 202 pages
Prix : 11.95 $CAD



Synopsis :


A travers un jeu sur la création et l'amour, un roman du roman, qui est aussi roman d'amour avec la langue québécoise. Suvi d'un dossier sur l'auteur et son oeuvre.


Ressenti :


                Corpus québécois. Ce roman mériterait aussi de se trouver dans la catégorie histoire et esthétique du roman. Entre expérimentation de la langue québécoise et exploration de la forme du roman, cette œuvre m’a laissé… perplexe.

               
                C’est l’histoire de Mireille, secrétaire au département de littérature à l’université, qui vit avec son amie Marielle. Elle a en charge la dactylographie de manuscrit pour Thomas D’Amour, auteur méconnu. Jugeant que le texte est médiocre, elle ne se prive pas pour le signaler à son créateur et elle lui propose une révision chez elle, entrecoupée d’exercices de détente au lit. Voilà pour l’histoire qu’on suit. 

                A l’intérieur, on suit (vaguement pour ma part) l’histoire contenue dans le manuscrit. Mais comme cette histoire est en cours de révision, elle est très changeante et on finit par s’y perdre. Malgré ça, j’ai pu apprécier une réelle poésie dans certains passages de ce manuscrit, lorsque l’histoire ne partait pas complètement en vrille. 

                Mireille est une vraie québécoise et son parler est très cru. Ce qui nous donne un personnage haut en couleur avec un aperçu très large des merveilles qu’offre la langue québécoise. Les autres personnages sont beaucoup trop insignifiants selon moi pour mériter une description approfondie. Même lorsque D’Amour est interviewé pour son livre, c’est Mireille qui prend tout le champ. 

                L’essentiel à tirer de ce livre se trouve bien plus dans l’exploration que nous propose l’auteur que dans l’histoire. Entre le processus d’écriture, les pensées toujours changeantes d’un auteur en pleine composition, l’avis pas toujours très délicat de sa première lectrice ou encore la thématique qui se dégage d’une œuvre, on suit la genèse d’un roman presque pas à pas. D’un autre côté, Jacques Godbout s’amuse avec la forme, se permettant des mises en page anarchiques, des retours à la ligne, des emphases inattendues. Une belle exploration des règles d’écriture établies. 

                Je suis resté perplexe en fermant ce livre. L’écriture de cette chronique m’a aidé à y voir un peu plus clair, mais il y a encore certainement des choses qui m’ont échappé. Un roman « expérimental », qui aura su me plaire par le langage coloré de Mireille.

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