Auteur :
Pierre Choderlos de Laclos
Titre VO : Les
liaisons dangereuses
Editions : Editions
Ebooks libres et gratuits
Genre : Classique,
Roman libertin, Roman épistolaire
Pagination : -
(Ebook)
Prix : Gratuit
(Ebook)
Synopsis :
La jeune
Cécile Volanges quitte son couvent pour faire l’apprentissage du monde et
épouser le comte de Gercourt, mais une de ses parentes, la marquise de
Merteuil, entend profiter de ce projet de mariage pour se venger d’une infidélité
que lui a faite autrefois Gercourt. Elle charge donc son complice, le vicomte
de Valmont, de pervertir Cécile avant ses noces. Mais loin de Paris, dans le
château de sa vieille tante, Valmont s’est de son côté mis en tête de séduire
la dévote présidente de Tourvel, et une idylle bientôt se noue entre la «
petite Volanges » et le jeune Danceny.
Ressenti :
Il
y avait un moment que ce livre me faisait des appels du pied (ou de la
couverture). Pour avoir vu une adaptation cinématographique assez récente, je
connaissais l’essentiel de l’histoire. Il me restait, en bon lecteur et agent
du champ littéraire, à lire l’œuvre originale. C’est chose faite.
Selon
« l’éditeur », ce livre fait état des correspondances entre plusieurs
personnes aux mœurs très légères. L’histoire se passe au cours du XVIIème
siècle, mais on ignore (volontairement ?) la date précise. Il s’agit donc
d’une sélection (« l’éditeur » a pris soin de sélectionner pour nous
les passages les plus édifiants) de lettres dans lesquelles nous suivons les
projets diaboliques de deux libertins, le vicomte de Valmont et la marquise de
Merteuil, mais aussi de leurs « victimes ».
La raison des Lumières a bien
mal évolué dans ce roman. Les libertins en usent d’une manière remarquable pour
accomplir leurs desseins honteux. La galanterie en prend également pour son
grade lorsque les sentiments et l’honnêteté ne sont plus que des façades, des
jeux de rôle pour mieux séduire et conquérir. Les liaisons ne sont d’ailleurs
plus affaire de sentiments, à en croire les libertins, mais le fruit de
réflexions et d’interprétations des gens. Tous se cachent désormais derrière un
– et très souvent, une multitude de – masque(s). L’innocence et la vertu ne
sont plus que de vaines murailles qui tomberont sous les assauts de la raison.
Seule restera la sagesse de l’âge mûr pour réconcilier les uns et les autres.
Le roman épistolaire présente le
très agréable avantage de nous donner les points de vue de plusieurs
personnages sur les événements. On y décèle avec plaisir les double sens, les
cachotteries et les mensonges de leurs auteurs. Mais c’est aussi là que j’ai
trouvé mon déplaisir dans ce roman. Si les lettres de Valmont et Merteuil sont
d’une densité et d’un intérêt exquis, celles des « innocents »
Danceny et Cécile Volange sont d’une candeur et d’une lourdeur assommantes.
Pourtant, ces lettres sont aussi cruciales que celles des libertins parce
qu’elles offrent un contre-point essentiel à la vision des dangereux
Machiavels.
D’un point de vue plus général,
l’intrigue est prenante. On suit avec délectation les complots des libertins
contre le monde des gens honnêtes et on apprécie tous les jeux d’écriture que
peut offrir la forme épistolaire.
En résumé, cette lecture (assez
volumineuse) a été un vrai bon moment pour moi. Si vous n’avez pas peur des
gros livres et si vous aimez les complots amoureux, ou encore si vous aimez les
classiques, n’hésitez plus.
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