Auteur : Patrick
Senécal
Titre VO : Contre
Dieu
Editions : Coups
de tête
Genre : Roman
noir, Thriller, Littérature québécoise
Pagination : 128
Prix : - (Prêté)
Synopsis :
Que se
passe-t-il dans la tête d’un homme lorsqu’il perd, tout d’un coup, toutes ses
raisons de vivre ? Quand tout ce qu’il a construit s’effondre? Que se
passe-t-il quand on ne comprend pas pourquoi le sort s’acharne sur nous?
Qu’est-ce qui nous retiens, maintenant que tout est fini, qu’on n’a plus rien,
de ne pas devenir monstrueux ? Sur quoi construit-on sa vie lorsque plus aucune
morale ne trouve prise sur nous ?
Ta maison
devient trop grande, tes amis commencent à t’énerver, tu disparais, tu te
caches, tu coupes les ponts avec ta réalité, tu n’as même plus envie de voir ta
propre famille. Tu ne cherches aucune aide, tu ne cherches personne. Tu ne veux
plus rien. Tu as des idées noires, très noires. Et tu te mets à chercher un
responsable. Et finalement, tu le trouves... Mais tu ne peux rien contre Lui.
Ressenti :
Sur
le conseil d’une amie et aussi parce que je voulais lire depuis longtemps un
roman de cet auteur, je me suis lancé dans ce livre relativement court, mais
vraiment intense.
Le
sujet c’est Tu. Je n’ai pas le souvenir d’un nom associé à lui. Le monde de Tu
s’est effondré et avec lui les barrières invisibles de sa conscience et sa
raison et de sa retenue. Désormais, Tu, laissant libre cours à ses pulsions, va
chercher par tous les moyens à s’autodétruire, en essayant d’alerter au passage
un maximum d’innocents, inconscients de leur chance, incapables de voir le
bonheur simple de leur vie sans douleur. Il fuit ses amis, sa famille et tous
les proches qui voudraient l’aider à « s’en sortir »,
« affronter l’épreuve et repartir de l’avant ». Pourtant, au
cœur de l’apocalypse qu’est devenue sa vie, Tu va s’accrocher malgré lui à un
îlot de calme. Mélanie, une fille qu’il ne connait pas, qui ne veut rien savoir
de son histoire et qui semble avoir souffert elle aussi, lui offre un réconfort
discret mais pourtant bien présent. Mais est-ce suffisant quand la vie a été
arrachée d’un coup, quand il n’en reste que des lambeaux ?
Le
moins que je puisse dire, c’est « Wow ! Ça décoiffe ! ». Cent
vingt-huit pages d’une densité d’émotions impressionnante, des mots, un point
de vue, des personnages soigneusement choisis… C’est du concentré, ça secoue et
en plus ça arrive à surprendre avec une chute percutante digne des meilleures
nouvelles. Sans aucun point, sans même reprendre son souffle pour les
dialogues, on navigue à travers ce récit à une vitesse effrénée pour finir
droit dans le mur.
Si
Senécal c’est toujours comme ça, je vais certainement ajouter quelques volumes
à ma liste. J’aime, j’aime, j’aime !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire