vendredi 24 septembre 2010

Harry Potter et l’Ordre du Phénix (Tome 5), J.K. Rowling




Description :

                A quinze ans, Harry s’apprête à entrer en cinquième année à Poudlard. Et s’il est heureux de retrouver le monde des sorciers, il n’a jamais été aussi anxieux. L’adolescence, la perspective des examens importants en fin d’année et ces étranges cauchemars… Car Celui-Dont-On-Ne-Doit-P   as-Prononcer-Le-Nom est de retour et, plus que jamais, Harry sent peser sur lui une terrible menace. Une menace que le ministère de la Magie ne semble pas prendre au sérieux, contrairement à Dumbledore. Poudlard devient alors le terrain d’une véritable lutte de pouvoir. La résistance s’organise autour d’Harry qui va devoir compter sur le courage et la fidélité de ses amis de toujours…

Ressenti : 

                On continue dans la relecture des aventures du sorcier à la cicatrice. Dans mon souvenir, ce tome était le plus long, dans tous les sens du terme. D’abord par la taille du roman plus de 900 pages. Mais aussi par son contenu qui contient, justement, des longueurs. La relecture de gros romans permet souvent d’en tirer plus. Ce volume n’échappe pas à la règle.

                On reprend l’histoire d’Harry alors qu’il vient d’échapper de peu à la mort, confronté une fois de plus à Lord Voldemort. Ce dernier a réussi à retrouver un corps et la totalité de ses pouvoirs. La guerre se prépare entre les forces du Bien et celles du Mal. Cependant, le ministère de la Magie ne semble pas prendre au sérieux les terribles évènements qui surviennent, ni les avertissements d’Harry et Dumbledore. Pire, le ministre de la Magie les fait passer pour des affabulateurs qui tentent de semer la panique parmi la population magique pour installer Dumbledore au poste de ministre de la Magie. En résulte des tentatives pour discréditer Harry et son protecteur. Harry est notamment convoqué à une audience disciplinaire en début du roman. 

                Le ministère va aussi renforcer le contrôle qu’il exerce sur Poudlard en nommant Dolores Ombrage au poste de professeur de Défense contre les forces du Mal. Je reparlerai d’elle par la suite.

                Comme je l’ai dit au début, ce tome contient des longueurs. Celles-ci sont en partie expliquées par l’atmosphère d’attente qui plane sur toute la population magique et en particulier sur les partisans d’Harry et Dumbledore. En effet, ils savent que Voldemort est de retour et qu’il va tenter de reprendre le pouvoir. Chacun est donc en alerte pour déceler les signes d’action de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Or celui-ci reste très discret. Aucune action d’éclat, pas d’enlèvement, pas de morts. On sait seulement qu’il cherche une nouvelle « arme ». De cette absence d’action dans la trame principale résultent les longueurs et l’atmosphère pesante du roman. 

                Du coup, on s’intéresse plus aux histoires parallèles, aux mésaventures d’Harry. Celles-ci sont nombreuses dans ce tome. De l’audience au ministère aux étranges rêves qu’il fait chaque nuit, en passant par la relation compliquée qu’il entretient avec Cho Chang, on (re)découvre l’adolescent tourmenté qui subit aussi les épreuves des jeunes de son âge. A travers ces histoires, l’auteure ajoute encore à l’atmosphère pesante, rappelant que « (la propension de Lord Voldemort) à semer la discorde est considérable ». On le voit avec le ministère de la Magie, mais aussi avec l’attitude des élèves vis-à-vis d’Harry, les crises de colère de celui-ci qui se sent rejeté par tous y compris ses amis et même Dumbledore qui ne daigne plus le regarder. Tout ce qui rendait Poudlard « magique » aux yeux d’Harry lui est enlevé peu à peu.

                Concernant les personnages, comme je le disais précédemment, on effectue une plongée en profondeur dans le personnage d’Harry. Mais il n’est pas le seul personnage approfondi dans ce volume. En effet, les « longueurs » permettent de retrouver certains caractères : Ron, toujours fidèle à lui-même, sa loyauté sans faille à Harry est précieuse, surtout lorsque ce dernier se renferme sur lui et subit les regards des autres élèves. Il prend aussi des responsabilités, qu’il n’assume d’ailleurs pas au mieux, en étant nommé préfet puis gardien de l’équipe de Quidditch de Gryffondor. Hermione a beaucoup évolué. En effet, même si elle reste un « monstre de travail scolaire » et n’abandonne pas la S.A.L.E., elle n’hésite plus à braver les règlements dans la mesure où cela peut servir ses intérêts, à affronter les professeurs. 

                Mais le personnage le plus « imposant » de cet épisode est sans conteste Dolores Ombrage. Ce personnage a été écrit pour inspirer le dégout, la haine au lecteur. Il est impossible d’éprouver la moindre once de pitié, de sympathie pour elle. Son apparence d’abord la décrit comme une horrible bonne femme. Sa petite toux forcée pour se faire entendre et son ton minaudant la rendent insupportable. Ajoutons à cela le fait que chacune de ses décisions semblent punir Harry et lui ôter tout ce qu’il chéri à Poudlard, le torturant à petit feu. Ombrage est un personnage mauvais, dont le seul but ou plaisir est de faire du mal aux gens, en particulier Harry. J’irai même jusqu’à dire qu’elle est plus mauvaise que Lord Voldemort lui-même. Ce dernier, le grand méchant de l’histoire, a tout de même une certaine motivation à ses actes : le pouvoir, être le plus grand sorcier de tous les temps, repousser la mort… Ombrage, elle, semble juste motivée par le plaisir de faire du mal. Elle est foncièrement mauvaise. 

                Tous ces éléments font du cinquième épisode d’Harry Potter un roman sombre, pesant, mais finalement très intéressant. La patte Rowling en fait une lecture simple, plaisante. Si ce tome est l’un des moins bons de l’heptalogie, il n’en reste pas moins un très bon roman, à dévorer.

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