Description :
Au royaume des six Duchés, le prince Chevalerie, de la famille régnante des Loinvoyant - par tradition, le nom des seigneurs doit modeler leur caractère- décide de renoncer à son ambition de devenir roi-servant en apprenant l'existence de Fitz, son fils illégitime. Le jeune bâtard grandit à Castelcerf, sous l'égide du maître d'écurie Burrich. Mais le roi Subtil impose bientôt que Fitz reçoive, malgré sa condition, une éducation princière. L'enfant découvrira vite que le véritable dessein du monarque est autre : faire de lui un assassin royal. Et tandis que les attaques des pirates rouges mettent en péril la contrée, Fitz va constater à chaque instant que sa vie ne tient qu'à un fil : celui de sa lame ...
Ressenti :
Ce cycle de l’Assassin royal m’attirait depuis un long moment dans les rayonnages des librairies que je fréquente. N’en ayant que vaguement entendu parler, je me suis donc lancé sans à priori, sans avis particulier.
La première impression lorsque je me suis plongé dans les pages de ce premier tome fut mitigée. L’écriture est sans nul doute de très bonne qualité, le vocabulaire recherché. Les tournures de phrases sont plaisantes et facilitent l’immersion dans l’histoire. L’auteure partage sa vision du royaume des Six-Duchés avec une précision qu’on pourrait comparer à Tolkien. Les descriptions, très fournies, évitent au lecteur un trop gros travail d’imagination et lui permettent de visualiser mieux chaque lieu. Mais une trop grande densité de ces descriptions a apporté une certaine lourdeur au récit, rendant l’attente de l’action exaspérante. J’ai bien cru qu’elle ne commencerait jamais. J’avoue m’être un peu accroché pour ne pas lâcher cette lecture.
Puis, l’action s’est débloquée. Fitz a commencé à apprendre beaucoup de choses. Les leçons d’Umbre, l’effrayant homme-lige du roi, se révèlent fascinantes et on est pressé de voir l’application de celles-ci. Pourtant, l’action est toujours un peu molle. Pas de grand chamboulement. La guerre, pourtant présente et importante pour l’avenir du royaume, semble lointaine et un peu irréelle. Au final, la seule action qui semble avoir un impact sur la suite de l’histoire se déroule sur les derniers chapitres du roman, lorsque Fitz arrive à la coure de la future épouse du prince Vérité. Là, on découvre quelques éléments du complot qui se trame. Fitz, livré à lui-même doit accomplir sa mission, mais surtout ne pas faire d’erreur de jugement. C’est donc en toute fin du livre que l’auteure est parvenue à me donner vraiment envie de lire la suite.
Pour autant, le livre est loin d’être mauvais. Il est même bien plus que passable. D’abord, parce que je trouve que le profil de notre héros, Fitz, est assez original. En effet, la plupart des héros de fantasy sont des personnes dont les actes sont plus flamboyants, plus avouables. Ici, Fitz apprend à devenir assassin, un homme de l’ombre mais ô combien essentiel dans la politique du royaume. J’avoue que cette approche m’a beaucoup plu. Il en est de même au sujet de la « magie ». Dans le monde inventé par Robin Hobb, il existe deux formes de « magie » : l’Art et le Vif. Ces deux approches, très différentes elles aussi de la vision classique en fantasy, contribuent à l’originalité du roman. A ce propos d’ailleurs, l’auteure à réussi à me surprendre puisque j’ai fini par croire que Fitz n’apprendrai jamais à maîtriser l’Art, restant un éternel espoir, plein de potentiel mais incapable de l’exploiter. Et finalement il réussi à l’utiliser, inconsciemment, à la fin du roman. Ceci présage une belle suite.
Œuvres similaires :
Série L’Assassin Royal, Robin Hobb
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