Description :
Né de parents inconnus, le jeune Pug a été recueilli et élevé au château de Crydee, où il officie comme garçon de cuisine tout en rêvant d’une vie d’aventures. Son existence se voit bouleversée le jour où Kulgan, magicien de la cour, le choisit comme apprenti et lui révèle qu’il possède un pouvoir d’une puissance incommensurable. Au même moment, d’étranges phénomènes maléfiques commencent à apparaître, et de sombres hordes de guerriers venus de nulle part envahissent la contrée. Inexorablement, alors que les forces du chaos mettent en péril la destinée du monde, Pug devra apprendre à ne compter que sur lui-même.
Ressenti :
Lorsque j’ai découvert ce livre, je n’avais pour référence en fantasy que le seul Seigneur des Anneaux de Tolkien. C’est au cours d’une discussion avec un ami à propos de ce dernier, qu’il ma proposé de lire Feist. Il m’a prêté ce premier roman. Peu familier du genre, je manquais de repère pour évaluer l’œuvre. Aussi, j’ai lu ce livre très innocemment et me suis totalement laissé emporter par l’histoire, par les personnages et par la magie du roman.
L’histoire d’abord. Elle est assez classique. De jeunes gens, Pug et Tomas en particulier, dont la vie est relativement paisible, se retrouvent confrontés à des événements terribles. Nos héros se retrouvent embarqués dans une aventure qui les fera quitter leur contrée natale, Crydee, pour voyager à l’autre bout du royaume d’abord à Krondor, pour convaincre le prince de leur apporter son soutien, puis à Rillanon, capitale du royaume, cité merveilleuse du roi. Evidemment le voyage semé d’embuches endurcira les personnages, les séparera. Puis la guerre crainte a finalement lieu et il faut organiser les armées pour repousser l’ennemi. Chacun y trouve sa place et tente de briller.
Les personnages sont attachants, travaillés et tous très importants. L’auteur fait le choix de décrire précisément la plupart d’entre eux, ce qui apporte de la profondeur au récit et rend plus réelles les émotions véhiculées par chacun d’eux. Pug, héros principal de ce roman, est tourmenté tout au long du récit par les difficultés de la jeunesse : l’apprentissage de son métier de magicien, pas toujours évident, les sentiments contradictoires qu’il éprouve à l’égard de la princesse Carline, son anoblissement inattendu qui le propulse sur le devant de la scène politique, dans un monde qu’il ne connait pas bien… Notre héros est souvent perdu et nombre de jeunes lecteurs s’identifieraient facilement à lui. Chacun des autres personnages est décrit précisément et nous plonge entièrement dans l’intrigue.
Ce roman nous fait découvrir les protagonistes du cycle de La Guerre de la Faille, dont ce livre fait parti. Les personnages principaux donc, mais aussi les étranges Tsuranis, peuple guerrier venu d’un autre monde et dont les intentions, belliqueuses a priori, sont obscures. On découvre aussi le monde de Midkemia créé par l’auteur. On rencontre les races habituelles du genre : elfes, nains, humains, gobelins, elfes noirs. Globalement, ces peuples suivent les stéréotypes habituels. On découvre aussi une organisation politique assez complexe. Le roi dirige le royaume, secondé par le prince de Krondor pour les armées et les terres de l’Ouest. Chaque cité est dirigée par un duc, y compris Rillanon et Krondor…
En s’attardant un peu sur le style d’écriture, on constate que l’auteur se concentre plus sur la description de l’action que sur des descriptions de paysages. Il s’attache à donner vie à ses personnages et cela apporte un rythme intéressant au récit.
J’en viens aux éléments négatifs de ce roman. L’organisation politique, très détaillé risque de perdre les moins attentifs. Les titres sont nombreux et pas toujours évident à hiérarchiser. De même, le choix de l’auteur de présenter un grand nombre de personnages peut entraîner certaines confusions. De plus, dès lors que ces personnages ne sont plus ensemble, l’intrigue à tendance à ralentir car il faut décrire le déroulement des actions pour chaque groupe. L’immersion est plus importante, mais du coup on perd un peu de rythme.
Ce livre m’a vraiment ouvert la porte du genre fantasy et je ne l’ai jamais quitté depuis. Il s’est imposé à moi comme une référence que je conseille à tous les amoureux du genre mais aussi les curieux et les néophytes qui ne connaissent pas encore.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire