mercredi 5 janvier 2011

Les Thanatonautes, Bernard Werber


Quatrième de couverture :

                L’homme a tout exploré : le monde de l’espace, le monde sous-marin, le monde souterrain ; seul le continent des morts lui est inconnu. Voilà la prochaine frontière.

                Michael Pinson et son ami Raoul Razorbak, deux jeunes chercheurs sans complexes, veulent relever ce défi et, utilisant les techniques de la médecine comme celles de l’astronautique, ils partent à la découverte du paradis. Leur dénomination ? Les thanatonautes. Du grec Thanatos (divinité de la mort) et nautès (navigateur).

                Leurs guides ? Le livre des morts tibétain, le livre des morts égyptien mais aussi les grandes mythologies et les textes sacrés de pratiquement toutes les religions. Peu à peu les thanatonautes dressent la carte géographique de ce monde inconnu. En Dante moderne, Bernard Werber nous emmène dans un voyage époustouflant.  

Ressenti :

                Dans la lancée des livres de Werber, je me suis penché sur Les Thanatonautes avec une curiosité très humaine à propos de la mort. J’aime bien le point de vue proposé par Werber dans ses romans et j’apprécie l’ouverture d’esprit dont il fait preuve. Il y a certes quelques lourdeurs dans ses textes, mais c’est un auteur globalement plaisant à mon goût. 

                Les Thanatonautes est un des premiers romans de Werber. Il introduit des personnages que l’on retrouvera dans L’Empire des Anges et le cycle des Dieux, dont il est un préquelle. Il s’agit de Michael Pinson, Raoul Razorbak et Freddy Meyer. 

                La première étape de leur voyage en cinq romans est donc la découverte et la conquête du continent des morts et de son « sommet » : le paradis. Savant mélange de suspens, d’aventure et de réflexion existentielle, ce roman nous propulse au cœur de l’une des questions les plus importantes pour l’humanité : l’après-vie, la mort. A l’origine de la philosophie et ses différents mouvements, mais aussi fondement de toutes les religions, cette question a divisé de nombreuses factions, provoqué des guerres et fait de nombreuses victimes. Werber remet tout le monde d’accord en associant toutes les religions et toutes les croyances à l’aventure thanatonautique. Si des tensions existent entre tous ces points de vue, c’est bien main dans la main qu’ils vont conquérir le continent des morts. L’auteur en profite pour rappeler que la vie, aussi douloureuse soit-elle, mérite d’être vécue. 

                On découvre donc les personnages cités plus haut : Michael est  un jeune chercheur, emprisonné dans les « tentacules » de sa mère, dénigré par son père et son frère. Plutôt réservé et mal à l’aise avec les femmes, il fait preuve de prudence dans ses décisions. Il est l’élément modérateur de l’aventure. On retrouvera ce caractère dans les épisodes suivants. Raoul est lui aussi un chercheur, marqué par le « suicide » de son père, il est l’élément moteur de la conquête. C’est lui qui vient chercher Michael pour tenter l’aventure, c’est aussi lui qui incite l’équipe à poursuivre malgré les premiers échecs. Très tête brûlé, il n’hésite pas à sacrifier des vies au service de la cause qu’il défend. On retrouvera aussi ce caractère par la suite. Viennent ensuite d’autres personnages importants dans ce roman, mais qui disparaissent par la suite. Je ne les citerai donc pas ici. 

                Au niveau du rythme du récit, on alterne entre les avancées stupéfiantes sur le continent des morts et les périodes de stase ennuyantes. Le récit est comme à l’habitude de Werber, coupé par des passages de « connaissance ». Il s’agit ici de bribes de savoir issues des religions du monde entier. Si ces paragraphes sont intéressants, ils deviennent vite agaçants pour le lecteur car ils interrompent le récit et contribuent à casser le rythme. 

                Enfin, je ne peux terminer cette critique sans faire de parallèle entre ce roman et celui écrit par Werber quelques années plus tard : Le Papillon des Étoiles. En effet, ces deux récits sont tellement proches qu’on croirait à une copie conforme. Seuls quelques éléments diffèrent réellement : l’objectif n’est pas la découverte du continent des morts, mais celle d’une nouvelle planète habitable et les personnages n’ont pas le même nom. Pour le reste on retrouve de nombreux éléments identiques : une idée folle, un mécène fortuné qui croit en cette idée, des « privilégiés » qui participent à l’aventure, l’opinion publique qui s’insurge en découvrant l’affaire… L’auteur a repris les clés du succès de son roman pour en faire un autre. Bonne idée, dans la mesure où le lecteur ne s’en rend pas compte. Dans le cas contraire, on perd tout le plaisir.   C’est mon cas, dommage !

                En résumé, si le thème de la mort est passionnant et m’a tenu en haleine, je suis tout de même un peu déçu par ce sentiment de déjà vu que j’ai présenté dans le paragraphe précédent et par la lourdeur du récit dans l’ensemble. J’ai passé un bon moment, sans plus.

2 commentaires:

  1. J'ai commencé à le lire mais je me suis arrêtée au Prince Caspian. A la fin, je trouvais ça long. Peut-être que je n'aurais pas dû vouloir le lire d'un coup ?

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  2. Je pense que tu voulais poster ce commentaire pour Narnia :p

    Oui, je suis d'accord, c'est un peu long quand tu veux tout lire d'un trait. C'est l'impression que j'ai eu aussi et je me suis un peu forcé vers la fin.

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