dimanche 1 septembre 2013

L’Impératrice Némésis, Coralie Martin



 

Synopsis :           

Les vampires sont des monstres suceurs de sang. Leur société est pleine de certitudes, d’arrogance et de stupidité archaïques. Et j’en fais partie.

Mais qu’importe d’appartenir à leur race, tant que cela me permet de détruire celui qui m’a rendue immortelle – celui qui a tué mon enfant, mon amant et pris ma liberté.

Mais mon objectif n’est pas du goût des Anciens. Ma tête est mise à prix. Paria, chassée et morte-vivante, je dois assouvir ma Némésis afin de vivre pleinement une dernière fois…

Ressenti :

                Contacté par la jeune auteure de ce roman pour lire puis chroniquer son roman, je me suis fait une joie de lui donner ce coup de pouce. Plusieurs raisons à cela. D’abord, elle fait preuve d’un culot que je trouve séduisant, en faisant elle-même la promotion de son roman. Ensuite, elle a réussi à faire publier son roman, devenant par la même une « vraie » auteure, au sens où elle est lue par d’autres personnes que ses proches. Enfin, le thème du roman me parle particulièrement, moi qui me targue d’en connaître un rayon sur les vampires. Mais assez papoté, place à mon ressenti.

                Dans ce roman, nous suivons les péripéties de Marie Dandeleau, fille d’un propriétaire terrien dans la France médiévale. Promise au fils d’un riche seigneur, elle s’attend à passer sa vie à régir le domaine et donner un héritier à son mari, comme une femme de son rang doit le faire. Mais le sort s’acharne sur Marie et sa famille. Sa rencontre avec un étrange personnage, qui deviendra plus tard son « Maître », va complètement bouleverser sa vie. Fascinée par ce personnage, elle se rendra compte bien trop tard qu’il est en réalité une créature très puissante déterminée à la posséder. 

                Après l’avoir vu tuer son fils sous ses yeux, puis découvert qu’il avait également tué son mari durant la nuit, Marie va consacrer sa vie à le retrouver pour lui faire payer, réalisant ainsi sa Némésis. 

                L’héroïne est une femme bien singulière pour l’époque. Femme-savante, passionnée de connaissances en tous genres, instruite et intelligente, elle n’hésite pas à étaler son savoir au sein d’une société essentiellement patriarcale qui la regarde d’un œil soupçonneux. Courageuse, elle sait prendre les décisions qui nécessaires pour assurer sa sécurité et celle de ses proches. Elle conservera l’essentiel de ces traits de caractères au long du récit, mais d’autres viendront s’y ajouter, comme la froideur d’âme d’un assassin que rien ne peut écarter de sa cible. 

                Ici, exit tous les vampires étincelants, les adolescents mielleux, les prédateurs au grand cœur. On retourne à la vraie définition du vampire, celui des romans d’Anne Rice. On retrouve la créature à la fois sensuelle et terriblement dangereuse, le prédateur assoiffé de sang qui séduit ses victimes pour mieux les tuer dans leur extase. Si j’ai pu tiquer sur un ou deux petits points, j’ai grandement apprécié de retrouver les légendes vampiriques, et tous les mythes s’y attachant. La société vampirique y est même détaillée dans un style qui me plaît et qui colle tout à fait à l’image que je m’en faisais. 

                Parlons maintenant du style de l’auteure. Bon, ce qui saute aux yeux, c’est que c’est effectivement un premier roman. La lecture est fluide, mais un certain nombre de tournures de phrases et de choix de vocabulaire m’ont rappelé la « jeunesse » de l’auteure. Loin de moi l’idée de donner des leçons, mais ces éléments sortaient des standards que je me fais d’une plume plus « expérimentée ». Je suis convaincu que ça va aller en progressant dans les prochains épisodes et j’insiste sur le fait que ce n’est pas rédhibitoire. Le choix d’alterner flashbacks et action présente me paraît en revanche un peu plus discutable. En effet, le récit en devient un peu brouillon, comme s’il partait dans tous les sens. 

                Au final, c’est une lecture très agréable dans une thématique que j’apprécie beaucoup. Si le coup de cœur n’y est pas, je salue néanmoins une excellente entrée dans le monde des auteurs édités et attend la suite avec impatience.

2 commentaires:

  1. Une très belle chronique dans laquelle je me retrouve beaucoup ;)

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    Réponses
    1. Merci beaucoup :)

      J'ai pu constater que notre chère Coralie a bien vendu son livre auprès d'un public réceptif. ;)

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