Synopsis :
Plus petits,
plus féminins, plus résistants, plus solidaires... Les micro-humains sont-ils
l'avenir de l'homme... ou sa fin ?
Ressenti :
Captivé
par le premier tome de la série, je n’ai pas résisté longtemps à la tentation d’embarquer
celui-ci dans mon panier en faisant mes courses. Résultat, je l’ai terminé
trois semaines après sa sortie.
Nous
retrouvons dans ce tome, nos héros David Wells et Aurore Kammerer, ainsi que
Natalia Ovitz, la naine militaire et son immense époux le lieutenant Janicot,
sans oublier les Emachs.
Les
micro humaines (ici le féminin l’emporte sur le masculin) sont sorti de leur
anonymat. Non seulement elles sont connues de l’humanité (la grande cette fois)
entière, mais en plus elles vendent leurs services pour des missions
périlleuses où les Grands seraient incapable de réussir : délivrer des
mineurs de leur prison de terre en Amérique du Sud, désactiver un réacteur
nucléaire sur le point d’exploser au Japon…
Mais
les Emachs font peur. Parce qu’elles ressemblent trop à leurs créateurs, parce
qu’elles sont capables de penser et d’agir par elles-mêmes. Très vite va se
poser la question de leur statut : appartiennent-elles à l’humanité ?
Sont-elles des produits issus de l’industrie, que l’on peut détruire, louer,
jeter ? Sont-elles une « sous-race », comme furent considérés
les noirs, les amérindiens et tous les peuples réduits en esclavage à travers l’Histoire.
David
va défendre la cause de ses « enfants », corps et âme. Et lorsqu’Emma
109, à la tête d’un groupe d’Emachs « libérées », va provoquer l’émancipation
de l’ensemble des Emachs de Microland, il les aidera même à s’enfuir, s’opposant
à ses collègues qui ne croient plus en sa cause. Il accompagnera les petites
fuyardes et défendra même leur cause à l’ONU.
Difficile
ici de ne pas spoiler car le roman avance très vite et révèle des éléments
essentiels de l’histoire en plein milieu du récit. Le moins que je puisse dire,
c’est que l’auteur touche encore ses sujets de réflexion favoris : quel
avenir pour l’humanité ? L’Humain (et ici sa version miniature) va-t-il
répéter inlassablement les mêmes erreurs ? L’exemple des fourmis devrait
nous inspirer, leur société ayant vécu beaucoup plus longtemps que nous et
survécu à bien des cataclysmes.
En
ce qui concerne les personnages, ils restent pour la plupart fidèles à
eux-mêmes. Si je devais relever un ou deux points, ce serait l’abandon un peu
rapide des collègues de David, mais aussi leur brusque revirement de position
pile poil lorsque leur ami en a le plus besoin. Un tout petit peu trop forcé à
mon goût, mais ça ne choque pas non plus. Emma 109, dans un rôle à la Che
Guevara (sans le destin funeste), est très agréable à suivre.
En résumé un
autre bon bouquin de Mr Werber, même s’il m’a moins transporté que le
précédent. Il a, en revanche, su provoquer ma réflexion sur les sujets abordés.
Il s’agit d’une habitude chez l’auteur.
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