jeudi 7 novembre 2013

Les Micro Humains (Troisième Humanité t.2), Bernard Werber



 


Synopsis :

Plus petits, plus féminins, plus résistants, plus solidaires... Les micro-humains sont-ils l'avenir de l'homme... ou sa fin ?

Ressenti :

                Captivé par le premier tome de la série, je n’ai pas résisté longtemps à la tentation d’embarquer celui-ci dans mon panier en faisant mes courses. Résultat, je l’ai terminé trois semaines après sa sortie. 

                Nous retrouvons dans ce tome, nos héros David Wells et Aurore Kammerer, ainsi que Natalia Ovitz, la naine militaire et son immense époux le lieutenant Janicot, sans oublier les Emachs. 

                Les micro humaines (ici le féminin l’emporte sur le masculin) sont sorti de leur anonymat. Non seulement elles sont connues de l’humanité (la grande cette fois) entière, mais en plus elles vendent leurs services pour des missions périlleuses où les Grands seraient incapable de réussir : délivrer des mineurs de leur prison de terre en Amérique du Sud, désactiver un réacteur nucléaire sur le point d’exploser au Japon… 

                Mais les Emachs font peur. Parce qu’elles ressemblent trop à leurs créateurs, parce qu’elles sont capables de penser et d’agir par elles-mêmes. Très vite va se poser la question de leur statut : appartiennent-elles à l’humanité ? Sont-elles des produits issus de l’industrie, que l’on peut détruire, louer, jeter ? Sont-elles une « sous-race », comme furent considérés les noirs, les amérindiens et tous les peuples réduits en esclavage à travers l’Histoire. 

                David va défendre la cause de ses « enfants », corps et âme. Et lorsqu’Emma 109, à la tête d’un groupe d’Emachs « libérées », va provoquer l’émancipation de l’ensemble des Emachs de Microland, il les aidera même à s’enfuir, s’opposant à ses collègues qui ne croient plus en sa cause. Il accompagnera les petites fuyardes et défendra même leur cause à l’ONU. 

                Difficile ici de ne pas spoiler car le roman avance très vite et révèle des éléments essentiels de l’histoire en plein milieu du récit. Le moins que je puisse dire, c’est que l’auteur touche encore ses sujets de réflexion favoris : quel avenir pour l’humanité ? L’Humain (et ici sa version miniature) va-t-il répéter inlassablement les mêmes erreurs ? L’exemple des fourmis devrait nous inspirer, leur société ayant vécu beaucoup plus longtemps que nous et survécu à bien des cataclysmes.

                En ce qui concerne les personnages, ils restent pour la plupart fidèles à eux-mêmes. Si je devais relever un ou deux points, ce serait l’abandon un peu rapide des collègues de David, mais aussi leur brusque revirement de position pile poil lorsque leur ami en a le plus besoin. Un tout petit peu trop forcé à mon goût, mais ça ne choque pas non plus. Emma 109, dans un rôle à la Che Guevara (sans le destin funeste), est très agréable à suivre. 

En résumé un autre bon bouquin de Mr Werber, même s’il m’a moins transporté que le précédent. Il a, en revanche, su provoquer ma réflexion sur les sujets abordés. Il s’agit d’une habitude chez l’auteur.

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