Synopsis :
Le Journal
d'un vieux dégueulasse réunit les chroniques de Bukowski parus dans le magazine
anti-conformiste Open City depuis 1967.
Avec sa verve
scandaleuse, l'écrivain y exprime sa révolte contre la société américaine :
argent, famille, morale. Il y dessine aussi le mode de vie pour lequel il sera
si connu : sexe, alcool, marginalité.
Ressenti :
Offert
par mon ancienne colocataire, ce livre, qu’elle m’avait présenté comme
excellent, m’intriguait. Je ne connaissais rien de Bukowski et n’en avais
jamais entendu parler. Un an presque jour pour jour après l’avoir reçu, je l’ai
enfin fini. Il faut dire aussi que je me suis décidé assez tard à le commencer.
Mais il m’aura tout de même tenu en haleine quelques semaines.
Ce
livre, c’est l’ensemble des chroniques que Bukowski a écrit dans le journal Open
City, depuis la fin des années soixante. Dans chacune d’elles, il parle de sa
condition d’artiste, de son désintérêt profond de la société américaine et tous
ses travers : argent, sexe, drogue, alcool. Ayant lui-même touché à
presque toutes ces dérives, il en fait une critique brutale, sans concession,
sans arrondir les angles. Son vocabulaire est celui de la rue, son regard,
celui d’un mec désabusé, un Homme Frigorifié, comme il aime à se définir. Au
mépris de la bienséance, des codes établis et du qu’en-dira-t-on, Charles
Bukowski nous livre une fresque sombre mais réaliste de la société qui l’entoure
et qui tantôt l’acclame et tantôt le rejette.
Déstabilisé
d’entrée par l’écriture de l’auteur – pas de majuscule après les points,
un vocabulaire à couper au couteau, des thèmes dérangeants – j’ai mis beaucoup
de temps avant de trouver du plaisir à lire ce livre. Il aura fallu plusieurs
heures de transports en commun pour que je me prenne enfin au jeu et me laisse
emporter par le tableau que l’auteur nous peint.
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