jeudi 26 décembre 2013

Journal d’un vieux dégueulasse, Charles Bukowski






Synopsis :

Le Journal d'un vieux dégueulasse réunit les chroniques de Bukowski parus dans le magazine anti-conformiste Open City depuis 1967. 

Avec sa verve scandaleuse, l'écrivain y exprime sa révolte contre la société américaine : argent, famille, morale. Il y dessine aussi le mode de vie pour lequel il sera si connu : sexe, alcool, marginalité.

Ressenti :

                Offert par mon ancienne colocataire, ce livre, qu’elle m’avait présenté comme excellent, m’intriguait. Je ne connaissais rien de Bukowski et n’en avais jamais entendu parler. Un an presque jour pour jour après l’avoir reçu, je l’ai enfin fini. Il faut dire aussi que je me suis décidé assez tard à le commencer. Mais il m’aura tout de même tenu en haleine quelques semaines. 

                Ce livre, c’est l’ensemble des chroniques que Bukowski a écrit dans le journal Open City, depuis la fin des années soixante. Dans chacune d’elles, il parle de sa condition d’artiste, de son désintérêt profond de la société américaine et tous ses travers : argent, sexe, drogue, alcool. Ayant lui-même touché à presque toutes ces dérives, il en fait une critique brutale, sans concession, sans arrondir les angles. Son vocabulaire est celui de la rue, son regard, celui d’un mec désabusé, un Homme Frigorifié, comme il aime à se définir. Au mépris de la bienséance, des codes établis et du qu’en-dira-t-on, Charles Bukowski nous livre une fresque sombre mais réaliste de la société qui l’entoure et qui tantôt l’acclame et tantôt le rejette. 

                Déstabilisé d’entrée par l’écriture de l’auteur – pas de majuscule après les points, un vocabulaire à couper au couteau, des thèmes dérangeants – j’ai mis beaucoup de temps avant de trouver du plaisir à lire ce livre. Il aura fallu plusieurs heures de transports en commun pour que je me prenne enfin au jeu et me laisse emporter par le tableau que l’auteur nous peint. 

               Touché, sans être convaincu par le message de Bukowski, je n’en reconnais pas moins le talent de l’auteur pour nous mettre dans l’ambiance de ce qu’a pu être sa vie et sa condition durant ces années. Les téméraires, les contestataires et les artistes seront probablement les plus à même de comprendre parfaitement cette œuvre. Tout comme la chronique que je termine, ce livre laisse en moi un goût d’inachevé. C’est comme si je n’avais pas su en tirer le maximum et c’est un brin frustrant.

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