vendredi 28 mars 2014

Pleine de toi, Geneviève Jannelle





Auteur : Geneviève Jannelle
Titre VO : Pleine de toi
Editions : VLB éditeur
Genre : Contemporain, Drame
Pagination : 224 pages 
Prix : 24.95 $CAD


Synopsis : 

Estelle vient de perdre son amoureux dans un accident de la route… juste avant d'apprendre qu'elle porte un enfant de lui. Le destin a parfois de ces tours pour les gens qui, comme elle, se croient abonnés au bonheur. Inconsolable, et refusant de jouer le double rôle de veuve et de mère qui lui incombe, Estelle se met en quête d'hommes dans les bras desquels elle tentera de revivre les souvenirs de sa passion interrompue ; une quête marquée par le déni où elle se perdra toujours davantage, ignorant que son salut, comme dans toute bonne histoire, se trouvait à son point de départ.  
    
La Petite-Bourgogne, la génération Y et une souris nommée Yves Corbeil sont à l'avant-scène dans ce roman entre drame psychologique et chronique urbaine qui, malgré ses thèmes, ne renonce jamais à l'humour.


Ressenti :

                Si vous suivez assidûment mon blog, vous devez savoir que j’ai eu le plaisir de rencontrer Geneviève Jannelle dans le cadre d’un de mes cours (entrevue ici). Elle nous a conviés, mes collègues et moi, au lancement de son nouveau roman Pleine de toi paru le 26 mars de cette année. L’évènement était cool et, naturellement, je suis reparti avec le petit dernier dont elle nous avait parlé durant l’entrevue. 

                Pleine de toi, c’est l’histoire d’Estelle qui vit une histoire d’amour parfaite avec Antoine. Ils sont complices en toutes choses, même lorsqu’ils se chicanent. Ils incarnent le couple modèle, celui que tout le monde envie autour d’eux. Mais leur histoire s’achève à la vitesse d’un pick-up percutant un cycliste. Antoine est mort et c’est tout le monde d’Estelle qui s’effondre. Elle sombre. Le « nous » devient « je », la légèreté de la vie n’est plus qu’un lointain souvenir. Rien ne peut être pire… A part apprendre qu’on est « enceinte d’un mort ». 

                Avant de partir, Antoine lui a laissé un joli cadeau, le genre qui vous empêche de partir à votre tour. Estelle, qui n’en a jamais voulu, doit se faire à l’idée d’avoir un enfant. Elle doit réapprendre à vivre, réapprendre à sourire. Ses amis sont là pour elle, font tout pour elle. Christophe est ce pilier inamovible, cette montagne qui ne bougera pas pendant la tempête qui va dévaster la vie de sa meilleure amie.                  
              Estelle croit pouvoir faire son deuil en se perdant dans les bras d’autres hommes. Mais la vie n’a pas fini de lui jouer des sales tours. 

                Le thème du deuil et la façon dont chaque personne l’aborde est quelque chose de délicat. Parfois il est difficile de décrire les émotions sans tomber dans des redondances, sans se répéter. Ici, en ajoutant les « joies » de la maternité, Geneviève Jannelle réussit à nous embarquer un peu plus dans un récit au fond très noir, mais aux pointes d’humour efficaces. 

                J’ai littéralement dévoré ce roman. En quelques heures à peine, je l’ai englouti. La faute à un récit prenant, une Estelle qu’on imagine tellement bien. On a envie de lui venir en aide, de la consoler, de la cajoler, de l’aider à se relever. On a envie de sécher ses larmes, de la faire rire à nouveau, de remettre des couleurs à sa vie devenue nuances de gris. 

                Je me suis tellement identifié au personnage de Christophe, cet ami indéfectible qui a toujours la bonne attitude, le bon mot, le bon geste. Celui qui oublie sa peine pour se consacrer uniquement à sa meilleure amie, celui qui s’épanouit en rendant les autres heureux.

                Je me suis tellement accroché à ces personnages que je n’ai pas vu venir une fin que l’auteure elle-même m’avait annoncée comme punchy. J’avais bien quelques soupçons, mais j’étais loin du compte finalement. Et cette fois, pas d’impression de fin « balancée » comme ç’avait pu l’être avec Odorama. Peut-être l’échange avec Geneviève Jannelle m’a-t-il aussi apporté un point de vue plus large. 

                En tout cas, c’est un roman qui se lit vite, qui accroche, qui secoue, qui émeut, qui ne laissera personne indifférent. Un excellent moment et une belle claque.

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