jeudi 18 septembre 2014

En vivant, en écrivant, Annie Dillard







Auteur : Annie Dillard
Titre VO : The Writing Life
Editions : Titres
Genre : Essai littéraire
Pagination : 123
Prix : 7€


Synopsis :

« Pourquoi lisons-nous, sinon dans l’espoir d’une beauté mise à nu, d’une vie plus dense et d’un coup de sonde dans son mystère profond ? Pourquoi lisons-nous sinon dans l’espoir que l’écrivain rendra nos journées plus vastes et plus intenses, qu’il nous illuminera, nous inspirera sagesse et courage, nous offrira la possibilité d’une plénitude de sens, et qu’il présentera à nos esprits les mystères les plus profonds, pour nous faire sentir de nouveau  leur majesté et leur pouvoir ? Encore et toujours, nous avons besoin d’éveil. Nous devrions nous rassembler en de longues rangées, à demi vêtus, tels les membres d’une tribu, et nous agiter des calebasses au visage, pour nous réveiller ; à la place, nous regardons la télévision et ratons le spectacle. »


Ressenti :

                Dans le cadre de mon cours « Aspects et problèmes de la création littéraire », j’ai eu à lire ce livre. Naturellement intéressé par les témoignages d’écrivains, je me suis aisément plongé dans cet essai-journal d’Annie Dillard. 

                A travers le récit de ses expériences, nous découvrons son rapport à l’écriture. Elle présente son activité comme très accaparante et exigeante. Entre les longues journées passées à tout faire sauf écrire, les accouchements douloureux de quelques pages, les périodes d’isolements prolongés coupé du monde réel et de tout ce qui peut distraire, sa vie d’écrivaine semble pénible. Subtilement, elle nous donne des indications sur sa posture de l’écrivain, son environnement, ses rituels, son rythme d’écriture. Ses affirmations sont basées à la fois sur son vécu et sur les témoignages d’autres artistes qu’elle cite abondamment. 

                La plume est fluide et nette. A la lumière de ses conseils, il n’y a rien d’étonnant à cela. Elle ne cesse d’insister sur la réécriture et sa nécessité absolue dans la composition écrite. Du coup cet essai comporte peu de longueurs et chaque page est riche d’enseignements, d’anecdotes et de tranches de vie. Seul un (long) passage vers la fin m’a un temps laissé perplexe quant à son utilité. 

Mais elle nous donne la clé à la fin d’un livre court et intense. Une lecture très plaisante au final, pour un public averti cependant. Il faut aimer les témoignages d’écrivain et rechercher précisément ce genre d’information pour apprécier pleinement le travail d’Annie Dillard.

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