Auteur : Annie Dillard
Titre VO : The
Writing Life
Editions : Titres
Genre : Essai
littéraire
Pagination : 123
Prix : 7€
Synopsis :
« Pourquoi
lisons-nous, sinon dans l’espoir d’une beauté mise à nu, d’une vie plus dense
et d’un coup de sonde dans son mystère profond ? Pourquoi lisons-nous
sinon dans l’espoir que l’écrivain rendra nos journées plus vastes et plus
intenses, qu’il nous illuminera, nous inspirera sagesse et courage, nous
offrira la possibilité d’une plénitude de sens, et qu’il présentera à nos
esprits les mystères les plus profonds, pour nous faire sentir de nouveau leur majesté et leur pouvoir ? Encore et
toujours, nous avons besoin d’éveil. Nous devrions nous rassembler en de
longues rangées, à demi vêtus, tels les membres d’une tribu, et nous agiter des
calebasses au visage, pour nous réveiller ; à la place, nous regardons la
télévision et ratons le spectacle. »
Ressenti :
Dans
le cadre de mon cours « Aspects et problèmes de la création
littéraire », j’ai eu à lire ce livre. Naturellement intéressé par les
témoignages d’écrivains, je me suis aisément plongé dans cet essai-journal d’Annie
Dillard.
A
travers le récit de ses expériences, nous découvrons son rapport à l’écriture. Elle
présente son activité comme très accaparante et exigeante. Entre les longues
journées passées à tout faire sauf écrire, les accouchements douloureux de
quelques pages, les périodes d’isolements prolongés coupé du monde réel et de
tout ce qui peut distraire, sa vie d’écrivaine semble pénible. Subtilement,
elle nous donne des indications sur sa posture de l’écrivain, son
environnement, ses rituels, son rythme d’écriture. Ses affirmations sont basées
à la fois sur son vécu et sur les témoignages d’autres artistes qu’elle cite
abondamment.
La
plume est fluide et nette. A la lumière de ses conseils, il n’y a rien d’étonnant
à cela. Elle ne cesse d’insister sur la réécriture et sa nécessité absolue dans
la composition écrite. Du coup cet essai comporte peu de longueurs et chaque
page est riche d’enseignements, d’anecdotes et de tranches de vie. Seul un (long)
passage vers la fin m’a un temps laissé perplexe quant à son utilité.
Mais elle nous
donne la clé à la fin d’un livre court et intense. Une lecture très plaisante
au final, pour un public averti cependant. Il faut aimer les témoignages d’écrivain
et rechercher précisément ce genre d’information pour apprécier pleinement le
travail d’Annie Dillard.
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