Auteur : Monique
LaRue
Titre VO : Copie
Conforme
Editions : Denoël
(Boréal Compact)
Genre : Policier,
Contemporain
Pagination : 190
pages
Prix : 12.95 $CAD
Synopsis :
« Comment une
jeune femme isolée qui se préoccupe de son enfant et s'interroge sur
l'apparente banalité de sa vie se sortira-t-elle d'une équipée où, dans la nuit
de San Francisco, elle croise les personnages de Dashiell Hammett transformés
en petits faussaires de l'informatique ? »
Ressenti :
Une
fois n’est pas coutume, je m’aventure dans un roman policier, bien aidé (et
forcé ?) par mon programme scolaire. Mais pour ma défense, ça parle d’informatique,
un sujet que je connais bien.
Claire
Dubé est en fin de séjour près de San Francisco et va rentrer à Montréal. Son
mari l’a précédée et elle doit se charger de mettre leurs affaires en ordre
avant de le rejoindre avec son fils. Mais les événements vont se précipiter
autour d’elle et vont l’entraîner malgré elle dans une affaire d’espionnage
industriel, d’informatique et de Faucon
Maltais. Les propriétaires de la maison qu’elle a loué et leurs proches,
tous plus étranges les uns que les autres se font la guerre et se servent de
Claire pour se rapprocher. La pauvre mère de famille, qui doit récupérer les
affaires de son mari, s’occuper de son fils de cinq ans qui vit son premier
chagrin d’amour et refuse de partir, ne sait plus où donner de la tête, peu
aidée par son ami Vasseur, un psy alcoolique et dépressif.
Pas
spécialiste du genre, je n’ai pas l’impression d’avoir assisté à une intrigue
exceptionnelle, bien qu’elle m’ait tenu en haleine la plupart du temps. En
fait, j’ai surtout assisté aux états d’âme d’une femme perdue dans sa vie trop
calme. Une Emma Bovary qui ne s’assume pas. Les autres personnages bien que
présentés assez largement à travers les yeux de Claire restent mystérieux. La
famille O’Doorsey – Ron et Brigid – semble très instable, parfaitement
imprévisible et dangereuse, comme n’importe quel sujet consommant drogue et
alcool à haute dose. Diran Zarian, le plus mystérieux au départ, apparaît comme
le stéréotype de l’homme viril : charmant, beau parleur, tout en
contrôle. Pourtant, à mesure que l’intrigue avance, la carapace se fissure et
laisse percer une facette plus délicate. C’est du moins ce qu’il essaie de
faire croire.
A
travers les yeux d’une femme perdue, l’histoire nous apparaît franchement
nébuleuse et finalement on se perd autant que l’héroïne dans cette intrigue
plutôt simple au demeurant. Si j’ai apprécié la profondeur du personnage de
Claire, j’ai encore une fois été peu emballé par ce genre de récit. Peut-être
la persévérance finira-t-elle par me faire aimer les polars.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire