1984, George Orwell

 

Description :

  

                De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. Il y en avait un  sur le mur d’en face. BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston… Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C’était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n’avaient pas d’importance. Seule comptait la Police de la Pensée. 

                1984, récit prophétique et peinture d’un terrifiant monde totalitaire. 

Ressenti :

 

                Ce livre est l’une des raisons pour lesquelles j’ai publié un avant-propos sur ce blog. En effet, bien avant que je le lise, j’ai entendu le plus grand bien de ce livre. Des proches me disaient que c’était un livre bluffant, très bien écrit, prenant, et j’en passe… Résultat, j’ai probablement placé très haut la barre pour ce livre, m’attendant à quelque chose d’extraordinaire, qui me ferait voyager, rêver… Il n’en fut rien. Le début est très long, la mise en place du contexte, du personnage sont fastidieux. Déjà, je faisais part à mes proches de cette remarque. Ceux-ci m’ont répondu que l’action arriverait rapidement et que tout s’enchaînerait. Ok, je continuais donc ma lecture. Certes, le monde dépeint par Orwell était impressionnant de réalité, de détails terrifiants, mais il me tardait de voir l’intrigue avancer. Le début de la relation entre Winston et Julia, coïncidant avec le début de « l’action », a éveillé en moi un intérêt qui manquait à l’appel. Enfin, le roman semblait se débloquer, avancer, ou au moins donner une direction. En même temps, on en apprenait plus sur l’idéologie du Parti, les origines de ce régime. Puis est arrivé la capture. Le couple était découvert, fait prisonnier. S’ensuit une grosse séquence sur la « torture » infligée aux ennemis du Parti. Les détails sont impressionnants de réalisme, on en arrive même à éprouver des frissons à certains moments. Et après, plus rien. Le roman se termine vite. Trop vite ? Je ne sais pas… Je m’attendais certainement à autre chose. Le message du livre concerne la « toute-puissance » des régimes totalitaires, le danger de la censure et de la propagande pour la liberté. C’était marqué dès le début du livre et je pensais qu’on allait arriver à autre chose en fin de compte, une petite surprise de l’auteur. Et finalement, la surprise c’est qu’il n’y a pas de surprise. Le Parti est tout-puissant et il est impossible de lui échapper. 

                Mais ce livre n’est cependant pas dénué totalement d’intérêt. Je dois reconnaître que l’adjectif prophétique convient bien à ce récit. En effet, si on réfléchit à la date d’écriture du roman (avant 1950), on s’aperçoit que l’auteur se projette donc relativement loin dans l’avenir avec 1984. Inspiré évidemment du régime soviétique et de la Guerre Froide, Orwell nous laisse entrevoir un monde où la liberté de penser a été abolie. Ce monde est une caricature qui nous fait peur car on imagine aisément notre système capable de basculer vers ce genre d’extrémité. 

                En conclusion, je dirai que de ce livre qu’il est très bien écrit et ne manque pas d’intérêt, loin de là. Cependant, j’avais placé tellement d’attente en lui que j’ai finalement été déçu par l’absence d’une fin tonitruante. Dommage ! 

Œuvres similaires :

 

                Livres

                Le Meilleur des mondes, Aldous Huxley (1931) 

                Films

                Bienvenue à Gattaca, Andrew Niccol (1997)

                Equilibrium, Kurt Wimmer (2002)