Apprendre à vivre, Luc Ferry

 

Description :

 

« Je vais te raconter l’histoire de la philosophie. » 

Ressenti :

 

                J’ai pris ce livre après avoir vaguement lu une critique d’un ami à son sujet. Je dois avouer tout de suite que je n’aurai probablement pas choisi ce livre sans cela. Un titre un peu trop prétentieux à mon goût, un souvenir pas spécialement éloquent du passage de Luc Ferry en politique... Mais la critique de mon ami a su attirer mon attention. Aussi je l’achetai, en même temps que d’autres livres. J’ai pourtant laissé un certain temps s’écouler entre l’achat et le début de la lecture. Peut-être une question de feeling. Peut-être aussi, je l’avoue, parce que ce livre me faisait un peu peur. Finalement, je me suis lancé. 

                Les premières lignes m’ont convaincu de la richesse de ce livre. J’avais entre les mains un nouvel élément de ma « Quête personnelle ». Mais je n’ai pas encore réellement parlé de ce livre. Luc Ferry nous explique en avant-propos le pourquoi de cet essai. Il s’agit de combler un manque qu’il a remarqué dans les rayonnages des librairies. Aucun livre ne présentait, de façon suffisamment accessible, l’histoire de la philosophie. Dès le départ, il nous promet d’éviter au possible d’employer le jargon philosophique, celui-là même qui perd tous les néophytes qui tentent de lire un classique de philosophie. L’initiative est belle et, au vu des premières lignes, semble réussie. Je me suis surpris à comprendre, du moins dans les grandes lignes, la philosophie antique en l’espace d’un chapitre. Bien entendu, et l’auteur nous le rappelle constamment, il s’agit ici d’un « survol » des différents courants de pensée philosophique. Mais à travers ses chapitres, il nous montre comment la pensée, la vision du monde, la quête du salut vont évoluer suivant les époques. Chaque mouvement est étudié suivant trois axes principaux : theoria, morale, quête du salut. Et entre chaque mouvement, il pointe les faiblesses qui font passer de l’un à l’autre. C’est ainsi que, partant du stoïcisme de Platon, il nous emmène jusqu’à la philosophie contemporaine, visitant le christianisme, l’humanisme, « la philosophie au marteau » de Nietzsche. Il nous glisse quelques citations des « grands » pour appuyer ses propos. Le résultat est un livre vraiment riche quoiqu’un peu dense. J’entends par là qu’il faut absolument rester concentrer pour intégrer chaque phrase, sinon on se perd plus vite qu’il ne faut de temps pour le penser. 

 

                Ma conclusion pour ce livre est vraiment optimiste. J’irai jusqu’à dire qu’il m’a réconcilié avec la philosophie, que j’avais quitté fâché en terminal après un pourtant honorable 9/20 au bac. Je dirais que les professeurs (puisqu’on a eu droit à plusieurs changements au cours de l’année) n’ont pas su me passionner comme l’a fait Luc Ferry. J’avais bien entrevu un potentiel vraiment intéressant, mais probablement trop contraint par le système éducatif français. C’est donc avec un plaisir véritable que j’ai redécouvert cette matière fascinante, sous un angle peut-être plus abordable, et aussi en étant moi-même plus mature, plus réceptif aux messages de celle-ci. Une très bonne lecture que je conseille donc à ceux qui « aiment la sagesse », qui aiment « élargir leur horizon ».