La Huitième Couleur, Terry Pratchett

 

 

Description :

 

                Dans une dimension lointaine et passablement farfelue, un monde en forme de disque juché est juché sur le dos de quatre éléphants, eux-mêmes posés sur le dos d’une tortue. 

                A Ankh-Morpork, l’une des villes de ce Disque-Monde, les habitants croyaient avoir tout vu. Et Deuxfleurs avait l’air tellement inoffensif, bonhomme chétif fidèlement escorté par un Bagage de bois magique circulant sur une myriade de petites jambes. 

                Tellement inoffensif que le Praticien a chargé le calamiteux sorcier Rincevent de sa sécurité dans la cité quadrillée par la guilde des voleurs et celle des assassins ; mission périlleuse et qui va les conduire loin : dans une caverne de dragons et peut-être jusqu’aux rebords du disque. 

                Car Deuxfleurs appartient à l’espèce la plus redoutable qui soit : c’est un touriste… 

 

Ressenti :

 

                Cette fois ça y est ! J’ai enfin franchi le pas et j’ai pris un Pratchett. J’y pensais depuis une éternité. Beaucoup d’échos sur cet auteur, ce classique... En même temps, j’appréhendais la rencontre. J’avais peur d’être déçu. Il est vrai que je concevais difficilement le mariage entre mon univers littéraire préféré, la fantaisie, et l’humour, le burlesque... Et puis je me suis décidé. 

                La Huitième Couleur, premier tome des Annales du Disque-Monde est donc mon baptême du genre. Mon premier contact avec ce roman fut, comme prévu, déroutant. Dans les premiers chapitres, je me suis perdu dans une espèce de bazar innommable. Entre les ellipses, les allusions à des faits complètements étrangers à l’intrigue et les événements étranges de la dite intrigue, je ne savais plus où j’en étais. On aurait pu rêver mieux comme entrée en matière. Mais j’ai continué ma lecture, en bon lecteur averti qui ne s’arrête pas au premier abord. 

                Finalement, l’intrigue est lancée et tout semble rentrer dans l’ordre. Le récit paraît plus clair. Peut-être aussi me suis-je habitué au style ? En tout cas, la lecture est plus fluide et je commence à apprécier l’humour de l’auteur, les situations… étranges que traversent nos personnages principaux, caricatures des héros de fantaisie. Ces derniers, assez peu détaillés au niveau physique et psychologique, révèlent leur vraie nature lorsqu’ils sont confrontés aux différentes péripéties que leur a concocté Terry Pratchett. En revanche, la description du monde est assez fournie, quoiqu’un peu différente de ce qu’on trouve habituellement, ce qui contribue à l’univers développé par l’auteur. 

                Mais globalement, une fois passé l’obstacle du style d’écriture, c’est une histoire amusante, quoique manquant un peu de vigueur, qui se lit assez facilement. 

                En conclusion, je dirais que je n’ai pas encore été totalement convaincu par le genre, mais je n’ai pas été non plus dégoûté. Il faudra donc attendre les prochains tomes pour avoir une opinion plus affirmée.