Description :
Ah, enfin tu me prends dans tes mains ! Ah, enfin tu lis ma quatrième de couverture ! Tu ne peux pas savoir comme j’attendais cet instant.
J’avais si peur que tu passes sans me voir. J’avais si peur que tu rates cette expérience que nous ne pouvons vivre qu’ensemble. Toi lecteur, humain, vivant. Et moi le livre, objet, inerte, mais qui peux te faire décoller pour le grand, le plus simple, le plus extraordinaire des voyages.
Ressenti :
J’ai décidé de lire ce livre pour plusieurs raisons. D’abord, le titre m’a interpellé. Ayant toujours la bougeotte, au moins dans ma tête, j’ai été attiré par le mot « voyage ». Ensuite, la quatrième de couverture, ci-dessus, m’a franchement intrigué. Un livre qui me parle, qui ne se prend pas pour autre chose qu’un livre. Une espèce d’objet conscient… Bizarre ! Il y avait évidemment, le facteur « auteur », Bernard Werber m’ayant déjà fasciné sur d’autres œuvres. Enfin, je dois avouer que la taille du livre m’a aussi incité à l’acheter, dans une période où je suis presque submergé par le nombre de lectures que j’aimerais terminer.
La lecture commence avec les présentations. Moi le lecteur, toi, le livre… Bon, un poil déstabilisant, mais pas vraiment dur à assimiler. Rapidement, j’apprends ma « mission ». Je dois me laisser entraîner dans un voyage que je ne regretterai pas : ok pas de problème ! C’est justement ce que je recherche dans un livre. La « difficulté » arrive bientôt. Ce voyage, c’est moi qui vais le « peindre ». En fait, ce livre me propose de faire appel à mon imagination. Pas exactement comme un roman classique, mais en ayant conscience de ce processus ! Le livre nous demande d’imaginer, nous incite à nous plonger dans notre tête. Si on arrive à appliquer cette méthode, alors effectivement ce livre nous emmène dans un voyage « extraordinaire ». Il nous fait voyager dans le temps et l’espace à la recherche de nos origines, à la recherche de nous-mêmes. Il nous incite à combattre nos démons, nos peurs.
Mais ce voyage ne fonctionne que si l’on se prend au jeu, si l’on accepte de se plier à l’exercice. Dans le cas contraire, ce livre ne serait que d’un intérêt plus que limité. En effet, sans l’imagination, cette histoire ne tient pas debout et finalement n’apporte rien. Les plus sceptiques pourraient qualifier ce livre de roman au rabais, où l’auteur n’a même pas voulu faire l’effort de faire des descriptions, de développer son histoire.
Je conclurai quand même en disant que ce roman, dans un concept original, apporte une certaine fraîcheur au style actuel des romans, cette touche d’originalité que nous suggère Kundera dans L’Art du roman. Il a aussi le mérite de faire travailler l’imagination du lecteur, fait devenu rare dans un monde où tout tend à produire des gens assistés, incapables de réfléchir par eux-mêmes. Un roman sympathique, pour une heure d’évasion.
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