Description :
Le plus beau des rêves : Bâtir ailleurs une nouvelle humanité qui ne fasse plus les mêmes erreurs. Le plus beau des projets : Construire un vaisseau spatial de 32 km de long propulsé par la lumière et capable de faire voyager cette humanité pendant plus de 1000 ans dans les étoiles. La plus folle des ambitions : Réunir des pionniers idéalistes qui arrivent enfin à vivre ensemble en harmonie. Et au final la plus grande des surprises…
« Le dernier espoir, c’est la fuite »
Ressenti :
J’ai choisi ce livre car le résumé à l’arrière me faisait penser à Avatar, le film de James Cameron. Pourquoi ? Je dirais peut-être parce que l’objectif évoqué dans ce texte ressemble au destin de Jake Sully, le héros du film. A part ça, il y a peu de ressemblances. J’ai aussi choisi ce livre parce que je voulais depuis un certain temps, expérimenter l’univers de Bernard Werber. Mon baptême m’a donc emporté, au travers de ce récit, depuis la Terre, notre Terre, jusqu’au fin fond de l’espace. Et si j’analyse un peu mon ressenti, le parallèle est saisissant, puisque l’auteur a réussi à élargir mes horizons en me montrant l’humanité sous un jour que je soupçonnais, mais que je n’avais pas pris le temps d’explorer à fond. J’ai donc suivi la piste d’Yves, Elisabeth, Gabriel et les autres pour un voyage au cœur de la nature humaine.
L’histoire de ce livre part d’un projet un peu fou d’un ingénieur de l’Agence Spatiale, Yves Kramer. Il voudrait développer un Voilier Solaire qui naviguerait dans l’espace. Sa rencontre avec Gabriel Mac Namarra, riche industriel, va donner une ampleur incroyable à ce projet. D’accords sur le fait que l’Humanité cours à sa perte en multipliant les guerres et les attentats terroristes entre autres, ils ambitionnent d’envoyer des hommes dans l’espace pour peupler une nouvelle planète et repartir de zéro, en évitant si possible de refaire les mêmes erreurs. Le problème c’est que le voyage jusqu'à cette planète-eldorado va durer 1000 ans ! Qu’à cela ne tienne, ils vont construire un gigantesque vaisseau spatial capable d’accueillir 144000 personnes pour qu’après mille ans et quelques générations, il reste suffisamment de personnes pour créer une nouvelle humanité. C’est une sorte d’Arche de Noé moderne avec les dispositions nécessaires pour un voyage si long.
A travers ce récit, j’ai pu toucher du doigt le rêve, la puissance de l’argent, et la force de la volonté. Mais j’ai aussi (re)découvert la cupidité, la jalousie, la violence, l’avidité, la haine. Autant de caractéristiques de l’espèce humaine qui font qu’elle est son plus grand prédateur. Quoi qu’il fasse, l’homme ne peut s’empêcher de recommencer les mêmes erreurs. L’esprit, la conscience humaine peut-être, mais aussi l’instinct, sont tellement complexes qu'il semble impossible de trouver une recette miracle pour vivre dans un monde sans haine, sans violence. La tentation m’est venue de dire un « monde parfait », mais les critères de perfection d’un monde font partie d’un autre débat.
Il y a très peu de déchet dans ce livre à mon avis. J’ai juste remarqué que le rôle de Satine Vanderbilt était… douteux ? Elle apparait, devient essentielle, puis disparait d’un coup, puis réapparait au moment où l’on ne s’y attend pas, et repart aussi sec. Le résultat final à certes une grosse influence sur l’expédition, mais je n’ai pu m’empêcher de penser que l’auteur a un peu balancé ce personnage pour mettre en place un élément du puzzle et rien de plus.
Cela dit, Bernard Werber nous a offert une belle étude de l’humanité et nous montre qu’il reste encore beaucoup de travail. Car si « le Dernier Espoir, c’est la fuite », il est aussi certain qu’ « on ne peut pas éternellement fuir ».
Un très bon livre au final qui m’a vraiment enthousiasmé et donné envie de lire les autres romans de Bernard Werber.
Hé ! On a lu les mêmes livres de Werber !!! looooool
RépondreSupprimerPar contre, si y'a un truc que je reproche à cet auteur, c'est de parfois faire tourner en rond le lecteur. Y'a toujours un passage dans ces livres où je m'ennuie... et le meilleur souvenir que j'ai en ce qui concerne cela c'est dans "L’ultime secret". Sinon c'est vrai qu'il a des bons thèmes, enfin sur ceux que j'ai lu, car y'a un moment que je ne me tiens plus à jour sur ses sorties. :s
Pour une fois que nous avons des lectures en commun ! :D
RépondreSupprimerJe partage ton avis sur la tendance de l'auteur à nous faire tourner en rond. Il y a souvent un moment de flottement dans ses livres où rien de nouveau n'apparaît. C'est un peu long des fois.
Les thèmes qu'il explore sont toujours très proches les uns des autres si on y réfléchit. Mais j'aime toujours son approche entre science et fantastique. Je passe généralement de bons moments avec ses livres.