mardi 14 septembre 2010

Les Magiciens, Lev Grossman



Description :

                Brooklyn. Quentin, dix-sept ans, est un adolescent brillant mais il ronge son frein, prisonnier d’un monde désespérément ennuyeux, en attendant d’intégrer une université de prestige. Comme il regrette le temps de son enfance où les « Chroniques de Fillory » l’entraînaient dans un univers magique où tromper son ennui !

                Mais sa vie se transforme le jour où, à sa grande stupeur, il est admis à la faculté de Brakebills, une école extrêmement élitiste et secrète qui forme des magiciens. Cinq années d’un rude et dangereux apprentissage l’y attendent.

                Mais le monde réel, même revu par la magie, n’apporte pas forcément le bonheur. Ce qu’il faudrait, c’est que l’univers de Fillory, celui des contes de son enfance, ne soit pas un monde imaginaire. Qui sait ?...

Ressenti : 

                J’ai trouvé ce roman par hasard à la librairie. Le titre m’a attiré tout de suite car je suis un  grand fan de magie. Ce qui a achevé de me convaincre d’acheter ce livre est la comparaison faite par The New York Times : « Un Harry Potter pour adulte ». Etant fan aussi du petit sorcier de Rowling, je n’ai pas résisté longtemps. En lisant le synopsis, j’ai effectivement retrouvé les points communs avec Harry Potter. Notre héros, Quentin, va faire des études de magie dans une école de magie, sur plusieurs années. On croirait presque que c’est pompé mot pour mot à l’auteure britannique. D’autres éléments de l’histoire viennent appuyer cet effet. D’abord Alice, l’amie de Quentin qui est une élève très brillante, tout comme l’est Hermione Granger. Ajoutons aussi certains cours comme « Histoire de la magie », cours réputé barbant dans ce roman comme dans Harry Potter. On constate aussi que la magie n’est pas forcément évidente à maîtriser, dans l’un comme dans l’autre.

                Cependant, il existe de nombreuses différences qui rendent ce roman unique. D’abord, Quentin est plus âgé qu’Harry Potter. Il entre à Brakebills à l’âge qu’a Harry lorsqu’il est censé quitter Poudlard. Ensuite, Brakebills est située en plein centre de New York alors que Poudlard est situé en Ecosse. L’histoire se déroule sur un seul roman par rapport à l’heptalogie d’Harry Potter. L’approche de la magie est différente aussi. Dans Harry Potter, il « suffit » d’agiter une baguette magique en prononçant quelques mots en latin pour lancer des sorts. Dans Les Magiciens, pas besoin de baguette, mais il faut prendre en compte de nombreux paramètres tels que l’heure, la météo, la position de la lune… 

                Le personnage de Quentin est très stéréotypé. C’est un adolescent surdoué, mal dans sa peau et qui attend le bonheur, espérant chaque fois que la prochaine expérience le lui apportera. C’est un jeune homme dont le moral suit des hauts et des bas assez vertigineux et dans lequel se retrouvent certainement beaucoup d’adolescents et de jeunes adultes. Alice est aussi un stéréotype de la première de la classe super discrète mais qui cache un potentiel énorme et un caractère fort. Les autres personnages sont un peu moins détaillés aussi je passerai leur tour. 

                Globalement l’intrigue est très prévisible, surtout pour qui aurait lui les « Chroniques de Fillory ». Si quelques éléments m’ont surpris en réapparaissant quand je ne les attendais plus, la majorité du roman s’enchaîne sans effort de concentration. Même l’épilogue est prévisible. 

                Le gros point faible de cette œuvre est la lenteur du récit. L’auteur plante le décor durant presque les trois quarts du livre. Quand l’histoire s’anime enfin, il ne reste que quelques dizaines de pages pour en profiter. Certes, l’action est bien décrite, avec des effets convaincants, mais elle arrive trop tard et on termine le livre sur un sentiment de trop peu. On croirait que l’auteur a prévu une suite, comme dans une saga, tant il prend de soin a préparer nos personnages avant l’action proprement dite. Dans ce cas de figure, la longueur serait justifiée et même intéressante. Mais en l’absence de suite, je suis déçu. 

                Si j’ai passé un bon moment à lire Les Magiciens, je ne peux qu’attendre une suite promise implicitement (voire inconsciemment) par l’auteur. Le goût de trop peu est trop présent pour faire de ce livre une grosse réussite. Dommage !

4 commentaires:

  1. Je ne connaissais pas mais ton avis me donne envie de le découvrir. De plus, je trouve la couverture vraiment très belle.

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  2. J'avoue que la couverture m'a aussi séduit lorsque je l'ai choisi.

    Bonne découverte alors !

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  3. Je me le suis offert aujourd'hui, j'espère que je vais apprécier, ton avis est à la fois encourageant et décourageant lol, n'ayant pas lu la saga Harry Potter, je trouve que lire ce livre est un bon moyen pour me convertir enfin à la saga de Rowling!!

    Bisous ;)

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  4. J'espère que tu l'apprécieras. Si ma chronique est mitigée, j'ai tout de même passé un bon moment avec ce livre. J'espère qu'il en sera de même pour toi.

    Bonne découverte.

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