vendredi 26 novembre 2010

La Folie du Dieu Noir (La Guerre des Ténèbres t.3), Raymond E. Feist


Description :

                La guerre des Ténèbres ravage les mondes de Kelewan et de Midkemia ; c’est une ère propice aux héros, aux épreuves et à la destruction.

                Depuis leur dangereuse mission dans le monde de l’énigmatique peuple dasati, Magnus, Pug et les autres membres du Conclave doivent désormais trouver le moyen d’utiliser leurs découvertes pour sauver l’humanité des machinations du maléfique sorcier Leso Varen et de la folie du dieu noir qu’il a réveillé…

Ressenti :

                Troisième et dernier épisode de la Guerre des Ténèbres, La Folie du Dieu Noir plonge à nouveau dans la seconde dimension, au sein de l’empire dasati. J’attendais ce tome avec impatience, comme chaque dernier tome des trilogies de Feist. En effet, l’auteur a pris l’habitude de clôturer ses séries en fanfare, avec de nombreux rebondissements inattendus. Ce livre ne fait pas exception à la règle. 

                On va suivre plusieurs groupes de personnages, comme aime le faire Feist. Tout d’abord, Pug, Magnus et Nakor, les magiciens, vont continuer d’explorer le monde d’Omadrabar, fief du peuple dasati, à la recherche d’une solution au conflit qui se prépare. De son côté, Miranda, la femme de Pug, va préparer la résistance sur Kelewan, en aidant les Très-Puissants et l’empereur. Enfin, Kaspar et ses subordonnés Tad, Zane, Servan et Jommy, continuent de travailler pour le Conclave en allant enquêter sur de mystérieuses activités près du massif du Quor. 

                En suivant le premier groupe sur Omadrabar, on s’enfonce dans la seconde dimension, dans la noirceur de l’empire dasati et son dieu noir : l’Obscur. On en apprend plus sur les coutumes macabres du peuple dasati, mais aussi sur plusieurs personnages importants de l’univers de Feist : Ralan Bek, le jeune guerrier que Nakor a « pris sous son aile », le petit joueur de carte lui-même et Macros. Le groupe va chercher la source du Mal qui empoisonne le peuple dasati et menace Kelewan, et tenter de la détruire. 

                Miranda, aidée par les Très-Puissants de Kelewan, va préparer le peuple tsurani contre l’invasion programmée de leur monde par les dasatis. Soutenue par l’empereur, elle va toutefois devoir faire face à quelques désagréments et trouver des solutions en l’absence de son mari. En parallèle, elle ira aider Kaspar et ses comparse dans le massif du Quor, avant que ceux-ci ne la rejoigne sur Kelewan.

                En ce qui concerne l’ancien duc d’Olasko (Kaspar), il va découvrir un lieu à nul autre semblable sur Midkemia. Il tentera de venir en aide au peuple qui le défend et fera appel pour cela à Tomas, le plus vieil ami de Pug devenu Seigneur Dragon. Ensemble, ils sauveront un peuple en péril. 

                Encore une fois, l’alternance des groupes de personnages permet une immersion dans tous les aspects de l’intrigue, même si parfois elle lui nuit en coupant certains élans. On aurait parfois envie de suivre plus longtemps certains de ces personnages. Cela dit, l’ensemble ne souffre pas de longueur et la trame se déroule sans difficulté. L’auteur nous réserve quelques surprises dont il a le secret et cela rend le roman encore plus prenant. 

                Du point de vue des personnages, on retrouve un Pug tout en maîtrise, extrêmement intelligent et efficace. Il va découvrir de nombreux éléments dans ce roman, pour le plus grand plaisir du lecteur. Son fils Magnus respire la puissance magique. Il impressionne même son père par le potentiel qu’il démontre. S’il n’a pas encore l’expérience et l’intellect de son père, il a indéniablement réduit l’écart au niveau de la puissance. Nakor reste fidèle à lui-même, avec ses étranges objectifs personnels et les bribes de connaissance qu’il distille à dose homéopathique au groupe. On en apprendra plus sur lui au cours de ce roman. Macros, anciennement le Mage Noir, père de Miranda, n’est plus que l’ombre de lui-même. S’il dispose encore de connaissances supérieures à celles de Pug et ses amis, elle est néanmoins devenue fragmentaire, tout comme ses pouvoirs magiques. Miranda, toujours avec son tempérament de feu va devoir faire preuve d’une patience considérable pour pouvoir organiser correctement la résistance. Elle fera montre d’assurance, même si à certains moments, elle se laisse gagner par la panique à l’idée de ne plus revoir son mari. Kaspar, pour sa part, apparaît un peu en retrait par rapport au reste des troupes. Il conserve tout de même ses capacités d’organisateur aussi bien en politique que sur le champ de bataille. 

                Un seul nouveau personnage notable dans ce roman. Il s’agit de Jim Dasher, lointain descendant de James de Krondor connu sous le nom de Jimmy les Mains Vives. Il est indéniable que le jeune homme a hérité de nombre des qualités de son aïeul, mais on peut aussi constater que l’auteur est retombé dans les travers qu’il pouvait avoir avec ce personnage : tout lui réussi. Il a ce côté super-héros qui agace un peu parce qu’il est peut-être mal amené. C’est d’ailleurs en suivant ce personnage que je suis tombé sur la seule scène du roman qui m’a fait un peu grimacer. 

                Enfin, on retrouve plusieurs personnages connus : Tomas d’Elvandar, l’ami de Pug, Caleb le frère de Magnus, Erik de la Lande Noire, héros de la guerre des Serpents, Alenburga, général des armées de Muboya dans lesquelles a servi Kaspar durant son exil. Ces présences contribuent à lier l’ensemble de la saga imaginée par Feist. 

             En résumé, une nouvelle fin de cycle à la hauteur des espérances. Pleine d’actions et de rebondissements, elle donne aussi de nombreuses informations sur les fils de l’intrigue. Le final est une fois de plus époustouflant. Certains diront que c’est du déjà vu, mais ça n’empêche pas de passer un très bon moment en lisant ce roman. J’attends avec hâte la traduction de la prochaine série !

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