vendredi 20 décembre 2013

Les Dames du Lac (Cycle d’Avalon t.1), Marion Zimmer Bradley









Synopsis :

La légende du Roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde n'avait, depuis longtemps, inspiré un roman d'une telle envergure, d'un pareil souffle. Et, pour la première fois, ce draine épique nous est conté par une femme à travers le destin de ses principales héroïnes. Bien sûr, Merlin l'Enchanteur, Arthur et son invincible épée Excalibur, Lancelot du Lac et ses vaillants compagnons, tous sont présents mais ce sont ici les femmes, exceptionnellement attachantes, qui tiennent les premiers rôles : Viviane, la Dame du Lac, grande prêtresse d'Avalon, Ygerne, duchesse de Cornouailles et mère d'Arthur, son épouse Guenièvre, Morgane la Fée, soeur et amante du grand roi... S'appuyant sur plusieurs années de recherches, cette épopée envoûtante est bien autre chose qu'un roman historique de plus. Elle relate la lutte sans merci de deux mondes inconciliables, celui des Druides et des anciennes croyances défendant désespérément un paradis perdu et celui de la nouvelle religion chrétienne supplantant peu à peu rites et mystères enracinés au coeur de la Grande Bretagne avant qu'elle ne devienne l'Angleterre. Au-delà du rêve et de la réalité, au-delà des passions tumultueuses, où l'amour charnel, loin de toute notion de péché, pouvait s'extérioriser librement, au-delà des intrigues de Cour, des larmes et du sang, voici une nouvelle et fascinante reconstitution de l'un des thèmes romanesques les plus impérissables de toute l'histoire de l'Occident. Eternelle histoire d'amour et de mort, vécue et ressentie intensément par celles sans lesquelles l'exaltante aventure des Chevaliers de la Table Ronde, opposant forces du mal et hommes de bonne volonté, n'aurait jamais existé.


Ressenti :

                Voici l’un des grands classiques de la fantasy. Pour cette raison, mais aussi parce que j’ai toujours été un passionné des légendes arthuriennes, je me suis décidé à l’acheter il y a quelques temps maintenant. J’ai enfin décidé de l’ouvrir, puis de le dévorer. 

                Pour les amateurs du genre, ce livre est une énième reprise de la légende du Roi Arthur. L’originalité ici est le point de vue adopté. En effet, nous suivons uniquement les femmes de cette histoire. Elles sont toutes aussi connues que leurs glorieux chevaliers, mais on ignore peut-être plus leur influence dans cette formidable épopée. 

                Le roman commence par le début, avec la jeune Ygerne, duchesse de Cornouaille. Outre son rôle de mère du futur héros, elle assure également le lien entre Avalon, représenté par sa sœur Viviane, Dame du Lac de son état, et la couronne, lorsqu’elle épousera Uther Pendragon. Elle est également mère de Morgane, au destin si ambitieux. 

                Au cours du récit on reprend toutes les péripéties de la légende, mais avec une interprétation à travers les yeux de chacune de ces femmes. Viviane la toute puissante, qui décide, au nom de la Déesse, de la vie de nombreuses personnes. Morgane la Fée, au talent immense et à la vie si chaotique. Pion favori de Viviane, elle s’en détournera pour se perdre un temps, avant de revenir vers la lumière. 

                La jeune et douce Guenièvre, fille de l’un des vassaux d’Arthur, épouse du Roi, est également un élément d’une influence certaine. Sous ses apparences fragiles, elle cache une foi qui la portera et lui permettra de faire fléchir Arthur sur des sujets bouillants. Eperdument amoureuse de Lancelot depuis leur premier regard, elle vivra longtemps avec cette culpabilité vis-à-vis de son époux et roi. 

                Le point de vue adopté m’a beaucoup plu. Il apporte une profondeur et une dimension politique plus importante à l’histoire. Une preuve supplémentaire qu’il ne faut pas négliger le pouvoir et l’influence des femmes, si fragiles paraissent-elles. Cela dit, je suggère aux néophytes de lire d’autres versions de la légende du Roi Arthur pour avoir une version plus détaillée de l’intrigue. La version de Chrétien de Troyes, très influente dans la diffusion de cette épopée, est une bonne option. Je cite également le cycle de Pendragon, de Stephen Lawhead, comme une très bonne version.

2 commentaires:

  1. pour ma part, j'ai eu du mal à accrocher à la plume de l'auteur, mais j'ai aimé le contraste entre les croyances païennes et les débuts du catholicisme :)

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    1. Tout à fait d'accord avec toi. La plume de Marion Zimmer Bradley n'est effectivement pas la plus facile d'accès. Mais une fois qu'on s'y habitue, elle nous propose des récits très prenants et riches. Le contraste que tu mentionnes en est un bel exemple.

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