Synopsis :
La légende du
Roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde n'avait, depuis longtemps,
inspiré un roman d'une telle envergure, d'un pareil souffle. Et, pour la
première fois, ce draine épique nous est conté par une femme à travers le
destin de ses principales héroïnes. Bien sûr, Merlin l'Enchanteur, Arthur et
son invincible épée Excalibur, Lancelot du Lac et ses vaillants compagnons,
tous sont présents mais ce sont ici les femmes, exceptionnellement attachantes,
qui tiennent les premiers rôles : Viviane, la Dame du Lac, grande prêtresse
d'Avalon, Ygerne, duchesse de Cornouailles et mère d'Arthur, son épouse
Guenièvre, Morgane la Fée, soeur et amante du grand roi... S'appuyant sur
plusieurs années de recherches, cette épopée envoûtante est bien autre chose qu'un
roman historique de plus. Elle relate la lutte sans merci de deux mondes
inconciliables, celui des Druides et des anciennes croyances défendant
désespérément un paradis perdu et celui de la nouvelle religion chrétienne
supplantant peu à peu rites et mystères enracinés au coeur de la Grande
Bretagne avant qu'elle ne devienne l'Angleterre. Au-delà du rêve et de la
réalité, au-delà des passions tumultueuses, où l'amour charnel, loin de toute
notion de péché, pouvait s'extérioriser librement, au-delà des intrigues de
Cour, des larmes et du sang, voici une nouvelle et fascinante reconstitution de
l'un des thèmes romanesques les plus impérissables de toute l'histoire de
l'Occident. Eternelle histoire d'amour et de mort, vécue et ressentie
intensément par celles sans lesquelles l'exaltante aventure des Chevaliers de
la Table Ronde, opposant forces du mal et hommes de bonne volonté, n'aurait
jamais existé.
Ressenti :
Voici
l’un des grands classiques de la fantasy. Pour cette raison, mais aussi parce que
j’ai toujours été un passionné des légendes arthuriennes, je me suis décidé à l’acheter
il y a quelques temps maintenant. J’ai enfin décidé de l’ouvrir, puis de le
dévorer.
Pour
les amateurs du genre, ce livre est une énième reprise de la légende du Roi
Arthur. L’originalité ici est le point de vue adopté. En effet, nous suivons
uniquement les femmes de cette histoire. Elles sont toutes aussi connues que
leurs glorieux chevaliers, mais on ignore peut-être plus leur influence dans
cette formidable épopée.
Le
roman commence par le début, avec la jeune Ygerne, duchesse de Cornouaille. Outre
son rôle de mère du futur héros, elle assure également le lien entre Avalon, représenté
par sa sœur Viviane, Dame du Lac de son état, et la couronne, lorsqu’elle
épousera Uther Pendragon. Elle est également mère de Morgane, au destin si
ambitieux.
Au
cours du récit on reprend toutes les péripéties de la légende, mais avec une
interprétation à travers les yeux de chacune de ces femmes. Viviane la toute
puissante, qui décide, au nom de la Déesse, de la vie de nombreuses personnes.
Morgane la Fée, au talent immense et à la vie si chaotique. Pion favori de
Viviane, elle s’en détournera pour se perdre un temps, avant de revenir vers la
lumière.
La
jeune et douce Guenièvre, fille de l’un des vassaux d’Arthur, épouse du Roi,
est également un élément d’une influence certaine. Sous ses apparences
fragiles, elle cache une foi qui la portera et lui permettra de faire fléchir
Arthur sur des sujets bouillants. Eperdument amoureuse de Lancelot depuis leur
premier regard, elle vivra longtemps avec cette culpabilité vis-à-vis de son
époux et roi.
Le
point de vue adopté m’a beaucoup plu. Il apporte une profondeur et une
dimension politique plus importante à l’histoire. Une preuve supplémentaire qu’il
ne faut pas négliger le pouvoir et l’influence des femmes, si fragiles paraissent-elles.
Cela dit, je suggère aux néophytes de lire d’autres versions de la légende du
Roi Arthur pour avoir une version plus détaillée de l’intrigue. La version de
Chrétien de Troyes, très influente dans la diffusion de cette épopée, est une
bonne option. Je cite également le cycle de Pendragon, de Stephen Lawhead,
comme une très bonne version.
pour ma part, j'ai eu du mal à accrocher à la plume de l'auteur, mais j'ai aimé le contraste entre les croyances païennes et les débuts du catholicisme :)
RépondreSupprimerTout à fait d'accord avec toi. La plume de Marion Zimmer Bradley n'est effectivement pas la plus facile d'accès. Mais une fois qu'on s'y habitue, elle nous propose des récits très prenants et riches. Le contraste que tu mentionnes en est un bel exemple.
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