lundi 23 février 2015

Le Survenant, Germaine Guèvremont









Auteur : Germaine Guèvremont
Titre VO : Le Survenant              
Editions : Fides
Genre : Littérature québécoise, classique
Pagination : 216 pages
Prix : 9.95 $ CAD


Synopsis :

Ce roman raconte l’arrivée d’un étranger, un soir d’automne, dans une famille du Chenal du Moine, près de Sorel. Le passage du Survenant transforme complètement la vie de cette petite communauté jusque-là fermée au monde. L’habile inconnu conquiert rapidement l’admiration du père Didace, qui l’aimerait bien comme fils, d’autant qu’Amable, son unique enfant, est malhabile, insignifiant et paresseux. Angélina, la fille du voisin, qui n’a jamais eu de succès auprès des hommes, s’épanouit au contact de l’étranger. Celui-ci repart comme il est venu, non sans avoir suscité de grandes rivalités dans son entourage. On parle dès lors de l’avant et de l’après Survenant.


Ressenti :

                Encore un roman lu dans le cadre de mes cours. L’un des premiers vrais « romans de la terre » que je lis. Pas forcément convaincu à priori, j’ai lu ce livre entre la posture naïve et la posture universitaire. 

                Désigné comme un chef-d’œuvre par la critique, ce roman est l’aboutissement d’une vie pour son auteure qui s’est largement inspirée de son passé pour créer son personnage du Survenant. La thématique est parfaitement intégrée à celle de la littérature québécoise : une famille qui vit par et pour la terre de ses ancêtres, qui voit d’un mauvaise œil l’arrivée d’un survenant (un voyageur qui s’arrête quelques temps lorsqu’on lui ouvre la porte) et qui est très attachée à toutes ses traditions. Décrivant les mœurs des gens de la terre, le roman diffère toutefois de Marie-Calumet, que j’ai lui précédemment. L’œuvre de Rodolphe Girard se veut une caricature gentille de la société, alors que Le Survenant est un roman sérieux qui peint sans fard la société québécoise de l’époque. 

Les personnages sont des archétypes forts reconnaissables et qui remplissent admirablement leur fonction. Le Survenant, personnage central du récit, « Grand-Dieu-de-la-route », « fend-le-vent », en s’installant quelques temps au Chenal, va perturber la vie rangée de ses habitants. Apportant sa vigueur, son enthousiasme, mais aussi sa passion, il les entraîne dans son sillage, bousculant ceux qui refusent de voir les choses changer. 

Le Survenant, c’est l’histoire d’une famille attachée à sa terre et qui, acceptant d’héberger pour un temps un étranger, va s’ouvrir au monde comme ça n’aurait jamais pu arriver autrement. Ce roman, c’est la fin d’une époque, la fin de la survivance par la terre. 

                Mon a priori a fait long feu. J’ai fini par apprécier réellement ce livre. Le souci, c’est que je ne sais pas vraiment ce qui m’a charmé. Peut-être ces personnages canoniques, peut-être l’idéologie derrière le Survenant, homme fier et libre. Quoiqu’il en soit, si je devais suggérer un roman de la terre québécois, ce serai celui-ci sans hésitation.

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