lundi 27 avril 2015

Le Joueur de flûte, Louis Hamelin










Auteur : Louis Hamelin
Titre VO : Le Joueur de flûte
Editions : Denöel (Boréal Compact)
Genre : Drame
Pagination : 226
Prix : 12.95 $CAD


 
Synopsis :

Si Ti-Luc Blouin est si pressé de se rendre sur la côte ouest, c’est qu’il est à la recherche de son père, un écrivain américain mythique qui vit reclus dans l’île de Mere, au large de Vancouver. Mais il trouvera là bien plus que ce qu’il avait escompté. Hier encore le royaume de la forêt vierge, l’île est aujourd’hui le théâtre de vifs affrontements entre la multinationale qui détient les droits d’exploitation de la forêt et tout ce que l’Amérique compte d’écologistes et de militants.


Ressenti :

                Encore une découverte made in « mes cours ». Encore un livre dans lequel je me suis plongé sans aucune idée de ce qui m’attendais. 

                Les premières pages nous décrivent un personnage principal loin – très loin – du héros. Ti-Luc est un suiveur. Il le reconnait lui-même, sa capacité à prendre des initiatives est proche du néant. Si cette caractéristique lui permet de se fondre aisément dans n’importe quel environnement et de se faire des amis partout, elle fait de lui un personnage sans relief qu’on peut facilement faire disparaitre dans le décor. Fils d’une femme libre à tendance écologiste et d’un écrivain aussi talentueux que perdu dans son monde et qui a abandonné sa mère avant même sa naissance, il prend finalement la décision de partir sauver l’île de Mere. Le lieu qui a vu sa conception est menacé par une multinationale qui veut exploiter les forêts encore pures de l’île. Pour retrouver la trace de son père Ti-Luc va se mêler au conflit, rencontrer des personnages hauts en couleur, parfois un peu trop idéalistes, souvent très engagés. Au milieu de cette communauté venue défendre ce coin de paradis, il se découvre enfin une âme et une volonté en même temps que la piste qui le mène à son père.

                L’évolution du personnage de Ti-Luc est saisissante. Du fragile et incertain hypocondriaque, il se transforme en défenseur de la nature, capables d’extrémités insoupçonnées. La métamorphose est presque trop forte pour être vraie. Les personnages autour de lui apportent un peu plus de détail à une fresque écologiste en forme de Quête Personnelle. Le rapport à la nature est poétique mais toujours en trame de fond, laissant la part belle aux réflexions de Ti-Luc. Finalement, le personnage neutre présenté au départ se révèle d’une intrigante complexité. 

                L’histoire m’a touché. D’abord parce que la cause de la Nature est la mienne (beaucoup moins que je le souhaiterais mais j’y travaille chaque jour – la part du colibri) et devrait être celle de tous, simplement pour les merveilles qu’elle nous offre chaque jour et que nous détruisons un peu plus chaque jour. Le personnage de Ti-Luc suit le genre de schéma qui m’inspire. Parti de loin, il arrive néanmoins à une évolution positive, avec à la clé des actes beaucoup plus en accord avec ses convictions. C’est le genre de chemin que j’aimerais suivre. 

                Au final, c’est une étonnante découverte que cette lecture. Sceptique au départ, j’ai fini avec une dose de plaisir inespéré et d’autant plus apprécié. Une belle histoire.

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